BV SPORT : FIL D’ART

Elles sont plébiscitées par les plus grands clubs de football, du Real Madrid à la Juventus Turin en passant par la totalité des clubs de ligue 1. Elles sont portées par les plus grands athlètes du monde, footballeurs donc, mais aussi traileurs, runners, triathlètes, cyclistes, joueurs de squash ou de volley et, de plus en plus, par les sportifs du dimanche (et du samedi). Elles, ce sont… des chaussettes. Plus exactement des chaussettes de contention et des manchons de sport, imaginés, conçus et produits à Saint-Étienne. Une success story qui exploite le filon d’une spécialité historique. On remonte le fil…

Tout commence dans les années 1990. Michael Prüfer, futur champion olympique et plusieurs fois recordman du monde de ski de vitesse, cherche à améliorer ses performances. Pour cela, il compte sur sa deuxième spécialité : la médecine.

Étudiant en médecine vasculaire, il s’associe alors à son directeur de thèse pour imaginer et créer des produits novateurs, spécialement adaptés aux sportifs de haut niveau. Ils créent ensemble des chaussettes et manchons de récupération.

BV Sport est né.

Avoir de la veine

Mais BV Sport, c’est quoi ? On tient une piste en étudiant l’acronyme : BV, comme « booster veines ». Le reste, c’est Thomas Corona, directeur général de BV Sport, qui nous l’explique : « Lorsqu’on fait du sport, les veines se dilatent, gonflent. Les veines étant plus grosses, le flux sanguin devient moins rapide.

À BV Sport, nous créons des manchons et chaussettes de compression qui appuient sur les veines pour accélérer le flux sanguin. Le sang est alors transporté plus rapidement vers le coeur, qui renvoie donc plus rapidement un sang oxygéné vers les mollets. Ce qui diminue le risque de blessure, repousse le seuil de fatigue et accélère le processus de récupération. »

Exprimé comme ça, c’est simple. Mais derrière ce constat limpide se cachent des années de recherche et développement, la création de machines sophistiquées capables de créer des manchons et chaussettes sans couture, dotées de mailles plus ou moins serrées selon la zone qu’elles couvrent. Un travail d’orfèvre, à la frontière du sportif et du médical, et l’expression d’un savoir-faire 100 % stéphanois. « Thuasne, Sigvaris… : toute les entreprises françaises qui fabriquent de la contention sont à Saint-Étienne » souligne Thomas Corona. « C’est un savoir-faire historique, hérité des entreprises de la rubanerie, des nombreuses industries de tissage. Nous perpétuons la tradition ! »

Mieux, il la développe, en la rendant accessible au plus grand nombre.

Des pros aux amateurs

Car si dès l’origine, la marque visait l’excellence, elle était surtout quasi anonyme. « Au départ, BV Sport était très présent chez les sportifs de haut niveau, mais inexistant auprès du grand public. Il n’y avait ni points de ventes, ni site Internet. Les ventes se faisaient via un seul commercial, qui rencontrait les kinés et médecins des clubs sportifs professionnels. »

C’est en 2006 que s’amorce le changement de stratégie. L’entreprise investit massivement pour être plus visible, et mieux distribuée. Résultat : en moins de 15 ans, le chiffre d’affaires est multiplié par 40, et les produits BV Sport sont aujourd’hui présents dans 2 000 points de vente et plus de 25 pays.

« Nous équipons désormais les professionnels et les amateurs, qui bénéficient de produits absolument identiques. » La prochaine étape ? Lancer sur le marché les premières chaussures de running 100 % françaises, éco-responsables, et conçues pour limiter les traumatismes.

« Elles seront disponibles dès janvier sous la marque Veets. » Et permettront de boucler la boucle.