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Étudier à Saint-Étienne

À Saint-Étienne, on peut se former au nucléaire

C’est ce qu’on appelle une trajectoire ascendante ! A 23 ans, tout juste sortie de son alternance, Anaïs Sardat est chef de site en ventilation sur deux centrales nucléaires dans l’Ain et en Normandie. Déclarée « Talent du Nucléaire » par son école, l’IRUP – Institut Régional Universitaire Polytechnique, elle salue la qualité de la formation qu’elle a suivie à Saint-Étienne.

C’est compliqué, le nucléaire ! Votre métier, en une minute chrono ?

Je suis responsable de site nucléaire en ventilation chez Equans Axima, une filiale de Bouygues et prestataire d’EDF. J’ai en charge la gestion de la ventilation sur deux centrales nucléaires à Ambérieu-en-Bugey (Ain) et à Penly (Normandie). Mon métier est de manager les équipes en charge de la régulation et du contrôle de la ventilation sur les centrales, un environnement évidemment très normé pour des questions de sécurité.

On peut se former aux métiers du nucléaire à Saint-Étienne ?

Et bien oui ! Après mon BAC STI2D, j’ai suivi un BTS de contrôle industriel et régulation automatique à l’Ensemble La Salle à Saint-Étienne. L’IRUP est venu nous présenter, directement dans notre école, la galaxie des métiers du nucléaire et les formations qu’il propose. L’ISTP et l’IRUP ont créé le NIT, le « Nuclear Institute of Technology » (en référence au célèbre MIT du Massachusets) qui réunit plusieurs parcours de formation sur la conception des installations, l’exploitation, la maintenance, la sûreté nucléaire, etc. J’ai trouvé ça intéressant.

Quelle spécialité avez-vous choisie ?

J’ai choisi le domaine de la ventilation. Pourquoi ? Parce que ça m’a plu ! Ça ressemble à la mécanique des fluides, on parle écoulement, diaphragmes, pertes de charges… Et ce qui est intéressant, c’est qu’on peut monter les plus belles installations, il faut toujours les régler en permanence car les débits fluctuent en fonction de très nombreux facteurs. C’est passionnant. Et c’est évidemment indispensable à la sécurité d’une centrale pour circonscrire une éventuelle contamination en cas d’accident.

Et quels diplômes avez-vous obtenus ?

Je suis rentré à l’IRUP en 2019 pour passer un diplôme de chargé de maintenance en environnement nucléaire. Plusieurs sociétés sont venues nous démarcher pour notre alternance, j’ai choisi Equans Axima parce que j’ai eu un bon feeling lors de l’entretien. J’ai validé ma première année avec un niveau excellence et les félicitations du jury. L’année suivante, j’ai poursuivi avec un diplôme de responsable d’affaires en environnement nucléaire, toujours en alternance, et toujours dans la même entreprise. Année que j’ai terminée avec le trophée NIT « Talent du nucléaire ». Donc ça s’est plutôt bien passé !

Et la vie étudiante à Saint-Étienne ?

Les études étaient assez intenses, même le BTS. J’ai beaucoup bossé… Mais je dirais que la rue des Martyrs-de-Vingré (une des rues piétonnes emblématiques de Saint-Étienne particulièrement prisée des étudiants, avec de nombreux bars et restaurants), on l’a parcourue de fond en comble, et elle n’a pas beaucoup de secret pour nous (rires) !

Vous avez 23 ans et vous êtes manager et responsable de site. C’est une belle évolution !

Quand j’ai commencé mon alternance en 2019, j’ai appris en tant qu’assistante metteur au point, à régler les systèmes de ventilation. En deuxième année, j’ai commencé à apprendre à gérer les équipes, les plannings, à toucher à la relation client. Quand en mai 2021, mon chef est parti, j’ai pris sa place. Tout simplement. Donc oui, je suis assez contente de mon parcours pour le moment.

Si vous deviez conseiller votre formation à un étudiant, que lui diriez-vous ?

Que les formations du nucléaire à l’ISTP-IRUP sont très concrètes et dispensées par des professionnels. Sur le nucléaire, on nous montre vraiment la réalité du terrain. On a des chantiers écoles, des salles qui reconstituent l’environnement protégé. On passe toutes les certifications nécessaires pour pénétrer et travailler sur un site nucléaire. C’est vraiment très complet. Enfin, en sortant de là, on ne peine pas pour trouver un job. C’est quand même un gros plus.