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Cité Grüner

Tribunes libres Mai – Juin 2023

La rubrique Tribunes libres est ouverte aux conseillers métropolitains ou aux groupes de conseillers métropolitains. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Un CPER 2021-2027 qui ne défend pas les intérêts des métropolitains

A la lecture des chiffres, le compte n’y est pas. C’est un recyclage de projets. On veut nous convaincre de son bien-fondé, en octobre dernier l’exécutif de SEM expliquait que nous étions maltraités. Que s’est-il passé depuis ?

Où sont les 26,3 M€ non versés par la Région ? Le projet de la patinoire 2 M€, l’Arena 3 M€. Qu’en est-il des 7,7 M€ pour la rénovation de nos quartiers à St-Etienne, Firminy, Rive-de-Gier…
Peu de considération ? La région tente de justifier l’injustifiable. La réalité, Lyon : 361 €/hbt, Clermont : 428€/hbt, Grenoble : 314€/hbt, Notre Métropole : 116,77 M€ soit 286€/hbt.
La région se targue de concertation c’est faux ! aucune méthode dans la construction de ce contrat, ni dialogue, ni rencontre. Un contrat imposé.
On considère que la région, dans sa grande bonté, nous attribue quelques subsides. Non ! ce sont les contribuables, les donateurs ! La Région fait preuve de partialité. Nous défendons les intérêts des habitants ! Nous ne pouvons pas subir, sans réaction légitime, ces choix politiciens, ce favoritisme, se font au détriment de l’intérêt général. Il ne s’agit pas non plus d’opposer l’urbain au rural. Notre métropole aspire à plus de considération.

Nadia SEMACHE

Patinoire : une glissade de près de 10 millions d’euros !

Annoncé pour un coût de 20 millions d’euros dont une participation de la Région de 10 millions, le projet de nouvelle patinoire métropolitaine présente un dérapage budgétaire de près de 10 millions. Le coût actualisé est en effet désormais de 29 millions d’euros, et pire encore, la participation de la Région a fondu comme neige au soleil : il n’est désormais plus que de 2 millions !

Alors que l’État n’a pas prévu de mettre le moindre centime, le reste à charge pour la Métropole est énorme. Est-ce ce projet que les élus ont approuvé en 2019 ? Non ! Outre ce dérapage financier, la prise en compte de la flambée des cours de l’énergie et de l’accélération du changement climatique, rend cet investissement anachronique. Il y aurait bien d’autres équipements à prioriser (piscines, vélodrome…). Il nous semble donc indispensable de le soumettre à nouveau au vote de l’Assemblée délibérante, ce que l’exécutif refuse de faire.

Laetitia VALENTIN, Ali RASFI

CPER : le compte n’y est pas, mais à qui la faute ?

Avant, pendant et après le Conseil métropolitain, il a beaucoup été question du Contrat de Plan État Région (CPER). Il s’agit d’un engagement tripartite par lequel l’État et la Région s’engagent sur la programmation et le financement pluriannuels de projets importants d’aménagement du territoire.

Pour notre Métropole et pour Saint-Etienne en particulier, le compte n’y est pas. Mais à qui la faute ? En raison de sa situation politique personnelle et des relations exécrables qu’il entretient avec la terre entière, et avec les partenaires financiers de la Métropole en particulier, le Président en retrait Perdriau en est directement responsable. Ce qui ne l’a pas empêché de tenter d’interférer, à plusieurs reprises, dans son adoption. Notre Métropole ne peut pas demeurer isolée plus longtemps : démonstration est faite que la situation de son Président en retrait nuit aux intérêts, y compris financiers, de notre territoire.

Isabelle DUMESTRE, Pierrick COURBON

Quelles priorités budgétaires pour Saint-Etienne Métropole ?

Le budget 2023 de Saint-Etienne Métropole est d’un autre âge, celui d’avant l’invasion de territoires ukrainiens par la Russie. Depuis plusieurs mois, l’inflation s’emballe et le prix de l’énergie atteint des sommets.
Dans le même temps, les effets du changement climatique se font ressentir de plus en plus durement.
Mais pour l’exécutif en place, il faut garder le cap, quitte à foncer dans le mur.
Il est urgent de réorienter les investissements pour améliorer la résilience du territoire, de revoir les investissements de prestige qui accroissent notre dépendance à la consommation d’énergie.
Abandonner la construction d’une nouvelle patinoire et le projet Cité 2025 permettrait par exemple de dégager 40 millions d’euros ! Ils pourraient servir à sécuriser notre approvisionnement en eau, à financer l’isolation des bâtiments, à oeuvrer pour l’autonomie alimentaire de notre territoire…
Le contexte a changé, il faut changer de logique.

Jean Duverger et Germain Collombet, conseillers métropolitains écologistes de Saint-Étienne
letempsdelecologie@protonmail.com

Pénurie d’eau : agissons !

L’état des réserves en eau de Saint-Etienne Métropole est inquiétant : début février 2023, elles étaient déjà 35% en dessous des valeurs observées l’an dernier à la même période ! Par ailleurs, la quasi-totalité de nos réserves se trouvent en surface, ce qui nous expose toutes et tous aux effets dévastateurs de l’évaporation croissante due au réchauffement climatique.
Saint-Etienne Métropole doit agir de toute urgence pour améliorer le réseau et limiter les fuites. Elle doit aussi lutter contre le ruissellement en stoppant toute artificialisation des sols et en réglementant le recours aux retenues collinaires, voire aux méga-bassines. Des conflits d’usage sont à prévoir dans les prochains mois. Il est désormais vital de passer d’une simple logique de distribution à une logique de répartition la plus équitable possible de l’eau.
Les écologistes alertent sur ce phénomène depuis trop longtemps et proposent des solutions. Faut-il encore s’en saisir !

Olivier Longeon et Julie Tokhi, conseillers métropolitains écologistes de Saint-Étienne
letempsdelecologie@protonmail.com