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Chantier des collections, 2024. Photo M. Le Mercier - MAMC+

Conserver, la mission n°2 du MAMC+

Un musée expose, c’est un fait. Mais un musée, aussi, conserve !

Cette autre grande mission est loin d’être anodine, d’autant moins lorsque le nombre d’oeuvres ne cesse d’augmenter…

Des oeuvres choyés

Aujourd’hui, le MAMC+, c’est plus de 23 000 oeuvres qu’il faut présenter au public, mais dont il faut aussi, surtout, garantir la pérennité.

Car une oeuvre s’abîme. Et l’exposer entame son espérance de vie.
Pour certaines, le processus est d’ailleurs irréversible, comme tout un chacun a pu le constater avec… les dessins. Exposés à la lumière, ils se dégradent.
Le papier jaunit, gondole, l’encre blanchit, les couleurs changent. Exposer un dessin, c’est donc le détruire à petit feu.

Pour ralentir le phénomène, les arts graphiques sont présentés dans des pièces à la lumière tamisée (50 lux maximum). Après une période d’exposition de 3 mois, ils regagnent l’obscurité des réserves pour une période de 3 ans minimum.

Des restaurateurs 4 étoiles

Côté tableaux, là aussi, les toiles se détériorent. S’il est possible de repeindre, stabiliser, recoller une écaille, changer un châssis, les normes de conservation en la matière sont drastiques !

Seuls des restaurateurs habilités peuvent intervenir sur une oeuvre, selon des protocoles qui peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années.

Les restaurations doivent être réversibles et surtout visibles, afin que l’on puisse distinguer la main de l’artiste de celle du restaurateur !

Les mesures se révèlent cependant parfois insuffisantes pour garantir la solidité de l’oeuvre. L’exemple le plus connu est au musée du Louvre : La Joconde, au support fragilisé, ne pourra jamais plus
être prêtée.

Le mieux reste finalement d’appliquer des mesures préventives. À savoir conserver les oeuvres dans des lieux sécurisés, sains, avec des conditions climatiques et hygrométriques parfaites.

C’était le sens d’une partie des travaux menés, au MAMC+, pendant 19 mois.