Bernard Ducoeur, du cœur à l’ouvrage
Bernard Ducoeur, 73 ans, porte bien son nom ! Venu de la banlieue lyonnaise, il s’est installé, avec sa femme, dans la vallée du Gier, où ils sont tous deux devenus bénévoles aux Restos du Coeur. C’est de là qu’il a semé une belle idée : les jardins solidaires.
1Au départ intéressé par la mécanique générale, Bernard Ducoeur a vite basculé sur un parcours tourné vers l’humain. Après une carrière dans l’insertion professionnelle, il devient directeur de centres sociaux. À la retraite, il choisit de continuer à donner de son temps, aux Restos du Coeur.
2Pendant une distribution alimentaire, une question germe dans son esprit : « Je me suis dit, plutôt
que de ne distribuer que des invendus, pourquoi ne pas proposer des légumes spécialement cultivés pour les bénéficiaires ? »
Et l’idée des jardins solidaires a poussé : des produits frais, à proximité du centre et faits pour eux.
3Ils étaient trois au départ, et aujourd’hui, une vingtaine de bénévoles se rendent chaque semaine aux jardins de Genilac, avant de distribuer les récoltes à Rive-de- Gier.
Bernard aime le rappeler : « Ce projet, ce n’est pas que le mien, mais c’est celui d’un collectif, qui donne de son temps et de son savoir-faire. » Il insiste sur le fait que tout le monde y met du coeur.
4Grâce aux subventions versées par Saint Étienne Métropole, les Restos du Coeur de Rive-de-Gier ont pu équiper ces jardins solidaires : outils, irrigation, véhicule…
« Avec cette aide, 5 000 m² sont cultivés, environ 6,8 tonnes de légumes sont produites chaque année, 2 000 heures de travail et 16 000 € de valeur créée, pour moins de 1 500 € dépensés par an. »
5Alors que le nombre de bénévoles et la quantité de légumes cultivés ne cessent de croître, Bernard pense avoir atteint son objectif : lancer, faire vivre, transmettre.
Désormais, il aimerait voir ce projet collectif continuer de germer ailleurs, près des centres de distribution, en plus des quatre jardins déjà présents dans le département.