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Eau

Un nouveau contrat d’eau potable pour 3 communes

Depuis le 1er juillet 2025, les habitants de Rive-de-Gier, Saint-Joseph et Saint-Martin-la-Plaine ont un nouveau, et unique, prestataire pour leur fourniture d’eau potable. Une étape de plus vers une harmonisation à l’échelle de toute la Métropole. On vous explique.

La Métropole, chargée de l’alimentation en eau potable

Le 1er janvier 2016, Saint-Étienne Métropole récupérait dans son giron la compétence « eau potable ». Elle était désormais chargée de fournir l’eau potable à tous les foyers métropolitains, en lieu et place des communes.

Des disparités

De fait, elle récupérait alors une situation très disparate puisque le service de l’eau était organisé à l’échelle de chaque commune. Certaines assuraient la gestion du service directement en régie. D’autres en avaient externalisé l’exploitation à une entreprise par contrat.

En route l’harmonisation

Depuis, la Métropole s’organise pour harmoniser, progressivement, la fourniture de l’eau potable à l’échelle de son territoire.

L’objectif : faire en sorte que, à terme, tous les Métropolitains bénéficient de la même qualité de service et d’un prix unique.

La méthode : profiter des échéances des différents contrats pour procéder à des regroupements progressifs, pour finir par un regroupement total en 2036.

12
services de distribution en 2025 (contre 37 en 2016)

Un processus étape par étape

  • Le 1er octobre 2022 : la démarche était initiée avec Saint-Étienne et les 12 communes de la couronne alimentées principalement par les barrages de Lavalette et du Pas-du-Riot.
  • En 2024, un deuxième regroupement était engagé pour les 7 communes de l’Ondaine, alimentées par les barrages du Cotatay et de Lavalette.
  • Au 1er janvier 2025, c’était au tour des communes de la Plaine (desservies par une prise d’eau dans la Loire) d’être réunies.
  • S’en est suivi le regroupement des 10 communes de la moyenne vallée du Gier alimentées par le barrage du Dorlay.
  • Et, au 1er juillet 2025, celui des 3 communes de la basse vallée du Gier alimentées par le barrage de Couzon.
Carte des différents services d'eau potable commune par commune

Des objectifs plus ambitieux

Ces regroupements donnent lieu à la définition de nouveaux objectifs avec les exploitants, et de nouvelles obligations sont à remplir par ces derniers pour assurer une gestion toujours plus performante.

Télérelève des compteurs d’eau pour un meilleur service aux usagers, mise en oeuvre de dispositions pour la protection de la biodiversité, obligations en matière de politiques sociales, de limitation des gaz à effet de serre, de limitation des fuites sur le réseau pour préserver la ressource… de multiples engagements sont formalisés, et font l’objet d’un suivi rigoureux.

La fourniture d’eau potable, comment ça marche ?

On peut distinguer trois missions principales :
La préservation de la ressource qui comprend essentiellement la gestion des barrages et des captages, la mise en place des périmètres de protection, et le déploiement d’actions permettant de préserver la qualité de l’eau.
La production d’une eau potable de qualité qui comprend le fonctionnement et l’entretien de stations de traitement pour rendre potable l’eau prélevée dans le milieu naturel.
La distribution de l’eau potable qui comprend la pose et l’entretien des canalisations et des réserves (citernes, châteaux d’eau) pour acheminer l’eau potable jusque dans les foyers, la facturer et répondre à toutes les demandes des abonnés.

La première mission, la gestion des ressources, est assurée depuis 2023 par une régie d’eau brute.
C’est elle qui fournit, aux différents gestionnaires, l’eau qu’ils doivent rendre potable. Charge à eux de l’acheminer ensuite aux usagers.
Cette uniformisation de la gestion des ressources en eau de la Métropole permet d’envisager des interconnexions entre les différents barrages et ainsi garantir l’approvisionnement en eau de toutes les communes. Une garantie indispensable dans un contexte de réchauffement climatique, et de tension potentielle sur la ressource.

Avant : le casse-tête !

Avant 2016, quasiment chaque commune avait son propre exploitant. Ce qui engendrait des différences de traitement entre les usagers, et générait des contraintes administratives.
Ainsi, la Ville de Saint-Étienne, via son prestataire, vendait de l’eau à Saint-Héand, qui elle-même vendait de l’eau à Fontanès, qui elle-même vendait de l’eau à la Gimond. Quatre communes, quatre exploitants différents et, en cas de problème… une dilution de la responsabilité.