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Station d'épuration

Stations d’épuration : comment est lavée l’eau ?

La Métropole compte 50 stations d’épuration, de toutes tailles, pour traiter au plus près les rejets sur tout le territoire. Si leur mode de traitement dépend essentiellement de leur taille et de la quantité d’eau qu’elles traitent, leurs principes mettent en œuvre des phénomènes biologiques !

Les lagunes

Les eaux usées transitent par un dégrilleur, qui retient les matières grossières avant qu’elles n’entrent en station. Elles sont ensuite déversées dans un ou plusieurs bassins à ciel ouvert. La tranquillisation des eaux va permettre une sédimentation des matières lourdes, qui vont tomber en fond de bassin. Des bactéries, et algues présentent dans l’eau vont également dégrader la pollution. L’eau ainsi traitée, propre, est renvoyée vers le milieu naturel. Ces lagunes sont périodiquement curées pour en extraire les boues
accumulées en fond de bassin.

Les filtres plantés de roseaux

Là aussi, les eaux usées transitent par un dégrilleur, puis l’eau est versée dans des bassins plantés de roseaux. Ces derniers permettent la formation d’un substrat et favorisent la circulation de l’air dans celui-ci.
Les micro-organismes y trouvent un environnement propice pour se développer. Ce sont eux qui vont capter la pollution. Les eaux usées s’infiltrent ensuite dans une couche de gravier puis de sable qui retient les matières en suspension et affine la dépollution. Des drains situés en fond de bassins collectent alors l’eau débarrassée de ses polluants, et acheminent l’eau traitée vers le milieu naturel.

Station d'épuration de Fontanès

La station d’épuration de Fontanès est capable de traiter les eaux usées de 650 habitants.

Station d'épuration Furania

Les stations à boues activées

Dès leur arrivée en station, les eaux usées subissent plusieurs étapes de « pré-traitement ». Elles passent par des dispositifs de dégrillage, qui retiennent les matières les plus grosses, de déshuilage, qui collectent les huiles en surface, et de dé-sablage, qui permettent de collecter les sables en fond de cuve. Le traitement proprement dit peut alors débuter et se fait selon le principe des boues activées. Les eaux usées échouent alors dans de grands bassins où s’est naturellement développée une flore bactérienne qui va capter la pollution contenue dans les eaux.
Une fois cette étape franchie, les eaux sont transférées dans un bassin clarificateur. Calme, il favorise, par décantation naturelle, la chute des bactéries et de la pollution qu’elles ont ingéré, en fond de cuve. Les eaux de surface, épurées, sont captées et déversées dans le milieu naturel.

Tests

Chaque station réalise des tests pour s’assurer de la qualité des eaux rejetées. Ils peuvent être quotidiens dans les plus grosses stations comme Furania.

Ah bon ?

Le territoire est marqué par la présence d’agglomérations importantes situées à proximité de petits cours d’eau. Conséquence, la grosse majorité du débit de ces rivières est le fruit des stations d’épuration qui les jouxtent !  La dilution est donc très peu importante, et impose de mettre en œuvre un traitement d’autant plus performant.

Test dans la station d'épuration Furania

Rien ne perd !

Toutes nos grosses stations sont capables de valoriser les déchets produits :
– Les sables sont collectés, lavés, et dirigés vers une filière de recyclage pour être réutilisés dans les travaux publics.
– Les boues sont collectées, valorisées dans l’agriculture ou, comme à Furania, chauffées pour produire du biométhane réinjecté dans le réseau de gaz urbain.
– Les huiles sont collectées et dirigées vers une filière de recyclage ou, dans le cas de Furania, mélangées aux boues pour produire du biométhane.
Les seuls résidus ultimes, qui ne peuvent être recyclés, sont les lingettes, mégots, etc…. tous ces déchets qui n’ont rien à faire dans les réseaux d’assainissement.