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cantine scolaire

Réduction des déchets : ils s’y mettent !

Plus du tiers de nos poubelles est constitué de déchets alimentaires. Or, il est possible (et souhaitable) d’éviter le gaspillage et de traiter différemment ces déchets. La preuve en exemples…

GASPILLAGE ALIMENTAIRE
SÉM s’invite à la cantine

Selon l’Ademe (agence nationale de la transition écologique), chaque consommateur jette 30 kilos d’aliments non consommés par an. Un gigantesque gâchis, plus sensible encore dans la restauration collective, responsable de 42 % du gaspillage alimentaire, alors qu’elle ne représente que 15 % des repas consommés.

Pour avoir une idée du phénomène sur son territoire, Saint-Étienne Métropole a réalisé, entre décembre 2019 et février 2020, un diagnostic dans 8 cantines scolaires. Celui-ci a permis de constater que les niveaux de gaspillage étaient très hétérogènes, mais pouvaient aller jusqu’à plus de 200 g par repas servi, soit un surcoût de 12 à 15 € par mois et par élève.

Au-delà du constat, cette opération a permis d’observer les pratiques, dessiner un état des lieux et élaborer un recueil de recommandations.

Ah bon ?

Pour permettre à chacun de se familiariser avec les techniques de compostage et les bonnes pratiques en la matière, la Métropole a édité un guide du compostage, à retrouver sur saint-etienne-metropole.fr

Il n’est pas nécessaire d’avoir un jardin pour fabriquer du compost. Avec un lombricomposteur, il est aussi possible de composter ses déchets en appartement.

Pratiquement tous les déchets organiques peuvent y être déposés, ce qui permet d’alléger la poubelle de 60 kilos/personne/ an !

40 sites accompagnés

Forte de ces résultats, la Métropole compte désormais accompagner les communes qui souhaitent limiter le gaspillage alimentaire dans leurs restaurants collectifs (cantines scolaires, restaurants de maisons de retraite, etc.).

Après un diagnostic ciblé, celles-ci seront accompagnées dans la mise en place de mesures qui peuvent concerner la sensibilisation des usagers, la réduction des quantités cuisinées, la réutilisation de certains produits, le don à des associations, etc.

Elle prévoit ainsi d’accompagner une quarantaine de sites sur les trois prochaines années.

Ah bon (2) ?

Il n’est pas nécessaire d’avoir un jardin pour fabriquer du compost.

Avec un lombricomposteur, il est aussi possible de composter ses déchets en appartement.

Pratiquement tous les déchets organiques peuvent y être déposés, ce qui permet d’alléger la poubelle de 60 kilos/personne/an !

Quand l’hôpital se met à la charité

« Il existe toujours une différence entre ce que nous produisons et ce qui est effectivement consommé. Jusqu’en 2016, cet excédent était jeté, ce qui n’avait pas de sens. En effet, les produits nous coûtaient à l’achat, en transformation et, non consommés, nous coûtaient même en ordures ménagères, car nous au volume d’ordures produites.

Alors même que ces produits peuvent être consommés et que des associations sont en demande ! Aussi, depuis 2016, nous travaillons avec La Croix-Rouge Française, qui récupère le mercredi les plats non consommés du mardi et du mercredi, et avec le collectif alimentaire qui récupère le vendredi les plats non consommés du jeudi et du vendredi.

En moyenne, chaque association collecte ainsi 50 repas chaque semaine. Et si une association est partante pour récupérer nos excédents du week-end, qu’elle n’hésite pas à nous contacter !

Cette démarche fait partie d’une initiative plus large, avec des actions sur le tri sélectif (passage du jetable à de la vaisselle réutilisable) et la mise en oeuvre d’une filière de compostage, qui nous a permis de diviser par trois le volume de nos ordures ménagères ! »

nchiarelli@hopital-lecorbusier.fr

En plus de ce coup de pouce financier, la Métropole propose un accompagnement technique de 18 mois, assuré par un ou une maître.sse composteur de France Nature Environnement ou de la société coopérative Pistyles, partenaires du projet.