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Une rivière renaturée

Biodiversité, inondations, climat : la stratégie rivière de la Métropole

Saint-Étienne Métropole renoue le fil de ses rivières. Après des décennies de contraintes, la Métropole a mis en place une stratégie pour restaurer les cours d’eau, réduire les risques d’inondation et favoriser la biodiversité. Trois chantiers illustrent cette dynamique.

Depuis plusieurs années, Saint-Étienne Métropole déploie une stratégie globale pour rétablir une relation apaisée avec ses rivières. Longtemps exploitées, détournées ou recouvertes, elles subissent aujourd’hui les effets du changement climatique. Face à ces enjeux, la Métropole agit.

Une histoire mouvementée

A Saint-Étienne Métropole, cinq principales rivières (et leurs bassins versants) structurent le territoire : Bonson, Coise, Furan, Gier et Ondaine.

Leur passé est marqué par l’industrialisation, l’urbanisation et l’enfouissement. Leurs lits ont été modifiés, leurs berges bétonnées. Résultat : une biodiversité affaiblie et des risques accrus d’inondation.

Des contraintes climatiques fortes

Ce passé percute aujourd’hui une autre réalité, celle du changement climatique, déjà à l’oeuvre et perceptible sur le territoire.

Aujourd’hui, la pluviométrie annuelle reste constante. Cependant, les épisodes sont moins linéaires et les pluies intenses de plus en plus fréquentes.

Les conséquences

  • Les débits des rivières sont globalement plus faibles, ce qui malmène la biodiversité,
  • Les épisodes pluvieux violents font sortir plus souvent les rivières de leur lit, provoquant des inondations. parfois dévastatrices, comme en octobre 2024 dans la vallée du Gier.
Travaux sur les canalisations suite à la crue (Lorette)

Une stratégie partenariale

Pour répondre à ces défis, Saint-Étienne Métropole multiplie les collaborations aves ses partenaires (l’État, le Département, les agences de l’eau et les communes).

Elle s’appuie sur des outils comme les contrats eau et climat, les Projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) ou les Programmes d’action et de prévention des inondations (PAPI). Leurs objectifs sont :

  • réduire le risque inondation,
  • améliorer le cadre de vie,
  • restaurer la biodiversité.
Passe à poissons

3 chantiers emblématiques

À La Grand’Croix

En aval du parc de la Platière, l’étroit canal dans lequel s’écoule le Gier est en cours de démolition pour renaturer et tripler la largeur du lit de la rivière. Les berges sont végétalisées pour les rendre plus propices au développement de la biodiversité. Un cheminement doux assurera une continuité cyclable le long du Gier sur près d’1,5 kilomètre.

À Rochetaillée

Ici, la vanne du barrage du Gouffre d’Enfer est redimensionnée pour une vidange plus rapide. Le barrage sera ainsi plus apte à gérer plus efficacement les crues.

Au Chambon-Feugerolles

Sur le site de la Bargette, la Métropole a engagé un chantier avec au programme :

  • une renaturation les berges de l’Ondaine,
  • la création d’un lit plus sinueux pour améliorer la continuité écologique et réduire le risque inondation,
  • la démolition des seuils qui entravent la rivière,
  • la création de passes à poissons pour permettre à ces derniers de remonter les cours d’eau.
La Bargette : perspective après travaux

Ces trois chantiers représentent à eux seuls un investissement de près de 20 M€. Et dessinent une relation moins tumultueuse à nos rivières.