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voiture à hydrogène

Mobilité durable : coup de projecteur pour l’hydrogène vert

En septembre 2021, à l’occasion de l’événement « H2 days » qu’elle organisait, Saint-Étienne Métropole annonçait l’implantation prochaine d’une première station d’avitaillement en hydrogène vert sur le territoire, et l’achat de plusieurs véhicules.
Une petite révolution et un coup de pouce pour cette nouvelle énergie qui ouvre de grandes perspectives…

De la première ligne de train au premier réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques sur demande citoyenne, en passant par les bicyclettes, les trolleybus et les premiers tramways, le territoire possède une solide tradition d’innovation en matière de mobilité.
Un état d’esprit qui perdure aujourd’hui avec l’hydrogène vert. Cette énergie très propre en est à ses balbutiements, et a besoin d’avancer dans plusieurs domaines pour émerger. En effet, des usines de transformation doivent être construites pour produire ce carburant propre. Mais pour cela, encore faut-il qu’il y ait une demande, et donc des véhicules. Et pour qu’il y ait des véhicules, encore faut-il qu’il y ait des stations… qui elle-même ne peuvent pas voir le jour sans véhicules.

Tout le sens du projet « Zero emissions valley », porté par la Région et auquel la Métropole participe activement, est de sortir de cette impasse. Bénéficiant de soutiens européens, il vise ainsi à créer 20 stations d’avitaillement en hydrogène vert en Auvergne-Rhône-Alpes, et à collecter dans le même temps 1 200 promesses d’acquisition de véhicules. Un volume suffisant pour créer des usines de fabrication d’hydrogène vert et commencer à réaliser des économies d’échelles pour rendre cette énergie accessible.

La Métropole s’engage pour la filière hydrogène

En un mot, c’est une nouvelle mobilité qui se construit, et la Métropole est bien décidée à se mobiliser pour la faire émerger.

Engagée dans la démarche dès décembre 2020, elle a annoncé l’acquisition de 4 bus et de plusieurs véhicules, et sollicité par ailleurs les entreprises du territoire. Elle a ainsi collecté des lettres d’engagement pour l’acquisition d’une trentaine de véhicules.

De quoi créer une première station d’avitaillement sur le territoire, qui devrait voir le jour à Saint-Étienne dès 2023. Et en coulisses, le travail de prospection se poursuit, et on se montre confiant quant à l’installation d’une deuxième station.

Toutes les structures intéressées par la démarche de mobilité hydrogène sont appelées à se faire connaître auprès de Saint-Étienne Métropole : tousacteursduclimat@saint-etienne-metropole.fr

Engagement de Saint-Étienne Métropole pour l'hydrogène

L’hydrogène, comment ça marche ?

L’hydrogène, pourquoi ?

L’hydrogène est une énergie propre. Il peut être produit à partir d’eau et d’électricité verte (hydroélectricité par exemple).

L’hydrogène est présent dans de nombreux éléments autour de nous comme… l’eau (H2O), qui est constituée d’hydrogène (H2) et d’oxygène (O). Mais pour le récupérer, encore faut-il réussir à dissocier les deux molécules.
Pour cela, il est possible d’envoyer une impulsion électrique pour scinder la molécule d’eau, et se retrouver ainsi d’un côté avec de l’oxygène (O) (qu’on peut relâcher sans nuisances dans l’atmosphère) et de l’autre avec de l’hydrogène.

Si l’énergie électrique qui sert à scinder les molécules est issue d’énergies renouvelables, le bilan carbone de l’opération est même excellent, et on parle alors d’ « hydrogène vert ». C’est toute une filière de production de cet hydrogène vert que le projet « Zero emission valley » souhaite faire émerger.

Dans les voitures, comment ça marche ?

L’hydrogène alimente une petite batterie qui fait fonctionner un moteur électrique. Contrairement aux véhicules électriques, qui stockent l’électricité avant de la restituer, les véhicules hydrogène produisent instantanément l’électricité nécessaire. Ils ne stockent donc rien d’autre que de l’hydrogène.

Résultat : les batteries sont beaucoup moins grosses, la recharge beaucoup moins longue (à peine plus longue qu’un plein d’essence classique), et l’autonomie beaucoup plus importante. Quant aux émissions, les véhicules hydrogène ne rejettent que de la vapeur d’eau.

Les véhicules à hydrogène combinent les atouts des véhicules thermiques (temps pour faire le plein, autonomie) et électriques (impact environnemental, silence de fonctionnement…) sans en avoir les inconvénients.