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Grilletine - Brioche Pasquier

Brioche Pasquier : une entreprise qui croustille

Est-il nécessaire de la présenter ? Qui n’a pas en tête l’image de ses emballages bleus aux losanges jaunes que l’on scrute, pas toujours réveillés, à l’heure du petit-déjeuner ? Brioches, pains au lait, pains au chocolat, croissants, pancakes… Brioche Pasquier accompagne le quotidien de bon nombre de Français depuis sa création en 1974.

L’entreprise des frères Pasquier, héritage d’une boulangerie familiale créée en 1936, naît dans le Maine-et-Loire et prospère rapidement sur le marché du pré-emballé. Viennoiseries, pâtisseries aussi (tartes, entremets, pâtes à chou, macarons…), les sites de production se multiplient en France, prioritairement en zones rurales, comme à l’étranger (Royaume-Uni, Espagne). Jusqu’à la naissance, plus récente, de l’activité Biscotte et le déploiement de la marque aux États-Unis.

Le 2e site en biscotterie de France

Mais que fabrique-t-on précisément à Andrézieux-Bouthéon ? L’indice est dans le titre. Du croustillant ! Plus concrètement, des pains grillés et des grilletines, le fleuron de ce site implanté sur le territoire de Saint-Étienne Métropole.
C’est en 2005 que l’entreprise Brioche Pasquier rachète l’ex-usine Auga, ancienne marque de biscottes, déjà présente boulevard Desgranges depuis 1981. Elle y conserve trois lignes de production, deux sont dédiées aux pains grillés, une aux grilletines.

« Notre fierté, c’est d’avoir réussi la mutation de ce site, d’avoir fait adhérer les salariés au fonctionnement participatif de Brioche Pasquier, jusqu’à faire de l’usine d’Andrézieux-Bouthéon le 2e site français du groupe en panification sèche », souligne Frédéric Papin, directeur général.
Les chiffres, s’ils mettent l’eau à la bouche, donnent le vertige : 50 tonnes de farine, 4 tonnes de matières grasses et 4 tonnes de sucre sont utilisées quotidiennement pour fabriquer pains grillés et grilletines.

Et, dans les murs, 180 salariés, qu’ils soient commerciaux, opérateurs, responsables de lignes, techniciens produits, ingénieurs de bureau d’études, sont aux fourneaux pour permettre à l’entreprise de générer un chiffre d’affaires qui s’est porté à 26 M€ l’année dernière.

900 000 Grilletines par jour

Il faut 2 h 30 pour fabriquer une grilletine, cette tartine rectangulaire grillée imaginée sur le site d’Andrézieux- Bouthéon.

Après une étape de pétrissage, d’imposants pâtons de 27 kg sont ensuite aplatis puis découpés avant d’être déposés dans des moules rectangulaires.

Ces derniers sont placés en étuve 60 minutes avant d’être cuits à 350° durant une dizaine de minutes. S’en vient l’étape du démoulage puis de l’arrachage, un moment au cours duquel les « rectangles » sont divisés en deux. Ces derniers repassent au four une vingtaine de minutes avant d’être emballés.

Un long processus : « Même si nous sommes des industriels, nous respectons les temps de pétrissage, d’étuvage et de cuisson », précise Frédéric Papin.

Du pain sur la planche

280 palettes de pains grillés et 65 palettes de grilletines sont produites quotidiennement sur le site. Il fonctionne six jours sur sept, de jour comme de nuit. Pour atteindre cette cadence, plusieurs réaménagements ont été entrepris : « Nous avons agrandi le site en 2018 de manière à pouvoir créer, à l’avenir, une 4e ligne de production. Depuis 2020, nous avons également de nouveaux bureaux, de nouveaux vestiaires ainsi qu’un parking refait à neuf. Et depuis janvier, nous avons créé une boutique qui nous sert à faire connaître l’ensemble de la gamme au public », souligne Frédéric Papin.

D’autres projets ne demandent qu’à germer. Outre la modernisation d’une ligne de production au 1er semestre 2023 pour un investissement d’1,5 M€ et l’automatisation de la mise en palettes des grilletines dans un an, les équipes Pasquier d’Andrézieux- Bouthéon planchent aussi sur une déclinaison des recettes de l’emblématique grilletine.

À plus long terme, un musée Pasquier pourrait voir le jour sur le site pour rappeler aux consommateurs que le groupe, fort de 3 700 salariés à travers le monde, s’attache à garder sa dimension familiale et s’appuie sur des recettes qui pourraient être celles d’un artisan.