Lactips, fabriquant d’un granulé thermoplastique
De la poudre blanche qui devient des billes. Des billes qui deviennent de petits objets, des emballages, des films… Un tour de prestidigitateur ? Non, rien de tout ça !
Chez Lactips, on verse dans la science pure et l’innovation.
« Nous développons, fabriquons et commercialisons un biomatériau 100% naturel, à base de caséine, c’est-à-dire de protéine de lait », explique Alexis von Tschammer, directeur général de l’entreprise.
Lactips, anagramme de « Plastic », propose ainsi le premier polymère sans plastique, entièrement biodégradable et ne laissant aucune trace dans l’environnement.
Un plastique propre
Un produit à même de séduire des industriels désirant développer de nouveaux produits ou conquérir de nouveaux marchés à l’aide de ce matériau respectueux du consommateur et de la planète.
« Les possibilités d’applications industrielles sont nombreuses, car il est à la fois hydrosoluble, biodégradable dans les différents milieux, industrialisable et possède de hautes propriétés barrières », poursuit Alexis von Tschammer.
salariés
année de naissance
M€ de levée de fonds fin 2024
De nombreuses applications possibles
- La création d’emballages pour des barres de céréales ou d’autres produits agroalimentaires,
- La création d’étiquettes hydrosolubles pour la consigne,
- De films d’emballage pour des doses de lessive ou de produit lave-vaisselle,
- Dans l’agriculture (clips de vigne, cocons…),
- Pour le sport en extérieur.
Née d’un projet scientifique mené à l’Université Jean-Monnet de Saint-Étienne, développée dans un premier temps à Métrotech (Saint-Jean-Bonnefonds), la start-up devenue PME est basée à Saint-Paul-en-Jarez depuis 2022. C’est là, dans des locaux de 4 200m² mêlant laboratoire, ligne de production d’une capacité de 1 500 tonnes par an et bureaux, qu’est créé ce tour de force.
Une production 100 % naturelle
« Le processus de production s’apparente presque plus à de la cuisine qu’à de la chimie… et avec des ingrédients 100% naturels », sourit Alexis von Tschammer. Une fois réceptionnée, la protéine de lait y est notamment malaxée dans une extrudeuse, jusqu’à constituer des granulés. Une fois séchées, ces petites billes sont ensuite livrées aux clients de Lactips.
À eux, alors, de les transformer grâce à des procédés similaires à ceux de la plasturgie, en film, emballages, pièces injectées…
Made in Saint-Étienne Métropole
Les clients de Lactips sont aujourd’hui essentiellement européens, mais l’entreprise métropolitaine vise également les États-Unis et le Japon.
« Notre ambition, c’est de devenir la référence mondiale en termes de polymères naturels et de solutions vertueuses pour nos applications », appuie Alexis von Tschammer.
Lactips a déjà noué des partenariats avec des groupes scandinaves et français.
Des marques comme 900.Care, fabriquant de produits d’hygiène rechargeables, utilisent la technologie Lactips dans leurs emballages. Et Lactips cherche toujours, grâce à ses efforts menés en R&D, à améliorer encore les performances de son produit et à diminuer son impact environnemental, pour tendre vers la neutralité carbone.