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Entreprise Les ADM

Les ADM : douceur et sachets de thé

Certains sachets de thé sont conçus de telle sorte que le simple fait de les toucher du bout des doigts est déjà une invitation au voyage. Et cela avant même qu’ils ne libèrent dans l’eau leurs délicats arômes !

Saint-Étienne Métropole compte sur son territoire l’une des rares sociétés françaises spécialistes de l’ensachage dans des sachets en mousseline de thés, infusions et mélanges de plantes : les ADM (anciennement appelés les Ateliers du moulin).

Les ADM - éléments clés

Une entreprise installée à Saint-Paul-en-Jarez

Nichés dans la zone d’activités des Fraries, à Saint-Paul-en-Jarez, Les ADM (anciennement appelés les Ateliers du moulin) ont connu, au fil de leur histoire, plusieurs rebonds. Petite entreprise artisanale créée en 1987 à La Terrasse-sur-Dorlay, elle est rachetée en 2009 par deux associés passionnés de thé avec l’aide précieuse d’un Dorlaisien, ancien employé d’une grande société de thé.

Par commodité, le siège social des ADM est localisé à Paris, tandis que la production est réalisée dans la Loire. L’entreprise a déménagé plusieurs fois pour trouver des locaux plus facilement accessibles. Elle a opté début 2021 pour un entrepôt de 900 m² à Saint-Paul-en-Jarez.

« Notre produit de base, c’est le sachet mousseline, en coton bio, détaille Loïc le Digabel, gérant des ADM. Il se décline ensuite de différentes façons, selon les souhaits de nos clients, avec par exemple une étiquette reliée au sachet par une chainette en fil de coton, ou bien encore enveloppé dans une sur enveloppe en plastique biodégradable transparente ou aux couleurs de l’entreprise… »

Le process est dans tous les cas similaire. Le client livre aux ADM son thé ainsi que, éventuellement, les étiquettes, boîtes…

Dans l’atelier de Saint-Paul-en-Jarez, le thé ou les infusions sont incorporés dans des sachets en mousseline, conçus sur place à partir de gaze coton produite en France. Si les sachets sont réalisés par une machine, une grande partie des autres opérations sont assurées à la main : couture des étiquettes, emballage, conditionnement dans des boîtes…

Le saviez-vous ?

La mousseline, dont sont constitués les sachets de thé des ADM, est un tissu très léger et transparent, en coton.
Elle est originaire du Bangladesh et a été introduite en Europe au XVIIe siècle. C’est à partir du siècle suivant qu’elle est devenue populaire en France.
Elle est utilisée pour confectionner des motifs de broderie, de vêtements, des voilages et, donc, des sachets de thé et d’infusions !

Une clientèle diversifiée

La société compte aujourd’hui 35 salariés. La typologie de ses clients est assez diversifiée.

« Nous comptons parmi notre clientèle aussi bien des sociétés qui vendent du thé, que des salons de thé plus ou moins importants voulant avoir leur gamme personnalisée, des startups qui proposent des infusions détoxifiantes et qui aiment le côté « naturel » du sachet mousseline ou encore des sociétés du luxe qui désirent avoir leur propre gamme de thé à offrir en magasin à leurs clients. Tous apprécient notre positionnement haut de gamme et la qualité de nos sachets », détaille Loïc le Digabel.

85% de ces clients sont Français, les autres sont Américains, Belges, Italiens, Allemands…

22 millions de sachets par an

L’entreprise a connu ces dernières années une belle croissance. Son chiffre d’affaires a été multiplié par 3 en 3 ans. Il s’établit aujourd’hui entre 1,5 et 2 M€. La production a connu une évolution semblable : sur une année, 22 millions de sachets sortent désormais de l’atelier de Saint-Paul-en-Jarez.

Une croissance liée, entre autres facteurs, à l’évolution de l’image du thé dans la société, estime Loïc le Digabel : « Nous ne sommes plus dans le cliché de la petite mamie buvant son thé dans un salon, l’image de cette boisson s’est considérablement rajeunie, car le marketing a bien joué son rôle ! »
Objectif stratégique principal pour Les ADM aujourd’hui : accélérer la mécanisation de l’atelier pour améliorer la productivité. « Cela permettrait de supprimer certaines tâches manuelles qui n’apportent aucune plus-value. Mais cela demande d’importants efforts de recherche et développement, car comme nous sommes sur un marché de niche, c’est à chaque fois du prototype… »

La société souhaite également améliorer son plan de maîtrise sanitaire via la méthode HACCP. Cette méthode, créée en 1960 pour la NASA, est destinée à assurer la sécurité sanitaire des denrées, en particulier, à l’époque, celles des astronautes.

Les objectifs sont les suivants :

  • se lancer à la conquête du marché américain,
  • augmenter l’efficacité énergétique de son lieu de production,
  • et, d’un point de vue commercial, se diversifier pour proposer de nouveaux services à ses clients.