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Linamar : pignon sur rue

Qui aurait imaginé qu’un pignon en acier forgé puisse impressionner par sa beauté ? Et pourtant ! Chez Linamar, les pièces qui arrivent à l’état brut ressortent, une fois usinées sur les lignes automatisées de l’entreprise, élancées, équilibrées et rutilantes.

Du Canada à Saint-Chamond

Basé à Saint-Chamond, LSC (pour Linamar Saint-Chamond) est un sous-traitant de pièces mécaniques pour l’industrie automobile et poids lourds. « Cela signifie que nous n’avons pas de produits propres et que nous produisons suivant les plans des constructeurs », précise Cédric Febbraro, directeur du site.

Chaque année, 1,8 million de pièces sortent de son atelier : essentiellement des éléments de transmission présents dans les boîtes de vitesse des véhicules ou les réducteurs de roues des camions, ainsi que des éléments de moteurs.

LSC, qui emploie 180 personnes, dispose de 8 lignes robotisées.« Tournage,  brochage, fraisage, taillage, rectification interne, externe, denture, rodage… Nous sommes sur tous les métiers de la mécanique. »

Loin de la petite entreprise locale, LSC fait partie du groupe canadien Linamar. Fondé en 1966, il est aujourd’hui présent dans le monde entier, de l’Amérique du Nord à l’Asie, en passant par l’Europe et le Mexique. L’implantation en France, et plus particulièrement en Auvergne Rhône-Alpes, date de 2011. Cette année-là, le groupe acquiert des usines à Saint-Étienne, Saint-Romain-en-Gier et Montfaucon-en-Velay (Haute-Loire).
En 2014, la décision est prise de fusionner les sites de Saint-Étienne et Saint-Romain-en-Gier. « Ils étaient trop petits et ne répondaient plus aux standards attendus. Nous avons décidé de les réunir en construisant une nouvelle usine ». Ce n’est pourtant
pas ce qui se passera…

« Saint-Étienne Métropole nous a proposé un site et un bâtiment à Saint-Chamond, rue Sibert. Cela nous convenait parfaitement ! Nous avons donc opté pour la rénovation de celui-ci, en y investissant 6 millions d’euros. »

Linamar - chiffres clés

Hybridation

De ce point de base métropolitain, LSC fournit le monde entier. Ses clients automobiles et poids lourds sont à 50 % français, 30 % scandinaves, tchèques, mais aussi brésiliens… « Nous livrons des pièces dans plusieurs territoires mondiaux, mais notre marché prioritaire, c’est l’Europe », souligne Cédric Febbraro. « C’est également là que sont implantés nos concurrents, notamment en Allemagne et en Italie. »

Pour rester compétitive, l’entreprise, qui prévoit de doubler son volume de production d’ici 2024, fait aujourd’hui face à un enjeu majeur : la mutation du thermique, son cœur de métier historique, vers d’autres types de moteurs. Elle a remporté un premier marché pour des pièces allant sur des véhicules hybrides. Pour s’adapter à ces nouvelles commandes, LSC investit fortement pour se moderniser (machines-outils, automatisation, robotique, industrie 4.0…) et poursuivre sa croissance.

L’entreprise prévoit de doubler son volume de production d’ici 2024.

Linamar recrute !

L’addition est simple : obtention de nouveaux marchés + mutation vers la production de pièces pour moteurs hybrides = besoin de nouveaux personnels.
« Le recrutement est un enjeu pour nous aujourd’hui, confirme Cédric Febbraro. Certes, nos lignes sont fortement robotisées, mais il nous faut des automaticiens, des conducteurs de lignes et des maintenanciers pour les faire tourner à leur plein rendement. » L’entreprise cherche avant tout des personnes « motivées », qui pourront ensuite être formées à ces métiers.