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Cité Grüner

Tribunes libres septembre/octobre 2025

La rubrique Tribunes libres est ouverte aux conseillers métropolitains ou aux groupes de conseillers métropolitains. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Un sursaut citoyen

Le lundi 27 juillet, la pétition déposée sur le site de l’Assemblée nationale contestant le bien-fondé de la loi dite « Duplomb » a dépassé les 2 000 000 de signatures.
C’est un véritable camouflet adressé aux députés qui l’ont voté, d’autant plus qu’elle réautorise des néonicotinoïdes interdits grâce à l’action de Delphine Batho dès 2018.
Elle facilite également l’implantation d’élevages intensifs et de mégabassines, autant de mesures qui encouragent une agriculture intensive dévastant le vivant, l’environnement et, par conséquent, notre santé à toutes et à tous.
Notre Plan Alimentaire Territorial, tel qu’il nous est présenté, est certes bien plus vertueux. Mais il est grand temps de veiller à ce que nos agriculteurs soient rémunérés correctement et deviennent les garants d’un environnement restauré et préservé.
C’est à ce prix-là, et seulement à ce prix-là, que nous pourrons assurer une autonomie alimentaire saine, garantissant le bien-être de toutes et de tous.

Jean DUVERGER, conseiller écologiste de Saint-Étienne

Une petite biennale du Design

La Biennale internationale du design de 2025, du 22 mai au 6 juillet, a attiré environ 71 900 visiteurs (dont 5 168 scolaires), auxquels s’ajoutent 32 400 participants aux événements Biennale en fête et 15 700 visiteurs aux résonances, soit un total nettement inférieur aux éditions précédentes.

En comparaison, l’édition 2022, avait mobilisé 262 000 personnes au total, dont 164 300 venues sur le territoire stéphanois. Et c’était déjà moins que l’édition de 2019 qui réunissait 235 000 visiteurs.

Au passage, notons que la biennale est devenue une triennale. L’édition 2025 offrait moins d’expositions, un format plus bref, un public total en chute, même si certains objectifs comme, populariser le design, toucher les jeunes et les professionnels, ont été sans doute atteints.

En fin de compte, avec un budget réduit de 1,2 M € par rapport à 2022, l’événement semblait moins ample, moins spectaculaire, et donc moins fort dans les esprits.

Germain COLLOMBET, conseiller écologiste de Saint-Étienne

Saint-Étienne-Lyon, du mieux !

Les récents travaux menés sur l’A47 et la RN88 démontrent qu’il est possible d’améliorer les infrastructures existantes.
Sécurisation, requalification, meilleure fluidité : ces aménagements montrent que l’amélioration sur place de l’autoroute peut constituer une réponse aux besoins de mobilité entre Saint-Étienne et Lyon.
Il est essentiel de poursuivre les efforts engagés pour conforter l’accessibilité du territoire. Une liaison fiable, moderne et durable en train confortables, cadencés et rapides entre les deux ville reste une demande pour les habitants, les entreprises et les services publics.
Le ferroviaire ne doit pas être oublié.
Depuis la crue du Gier en octobre 2024, le trafic sur la ligne Saint-Étienne– Lyon demeure ralenti, sans retour complet à la normale après onze mois. Il est urgent d’agir, à la fois sur la route et sur le rail, pour garantir aux usagers des trajets sûrs, rapides et réguliers.

Olivier LONGEON, conseiller écologiste de Saint-Étienne

Que faire de nos déchets ?

Ces dernières années, d’importants changements ont nécessité des investissements conséquents pour Saint-Etienne Métropole : collecte des déchets alimentaires à la source, modernisation et agrandissement du centre de tri… Le retard était grand.
Pourtant, en 2024, 58% de nos déchets n’ont toujours pas trouvé de solution de traitement !
L’enfouissement ne sera bientôt plus viable. Au-delà de la question environnementale, la taxe sur les Activités Polluantes augmente et rendra bientôt insoutenable le coût à payer par la collectivité pour poursuivre l’enfouissement. Que faire de ces déchets résiduels ?
Construire un incinérateur nécessitant un investissement de plus de 200 millions d’euros et pouvant générer d’importantes nuisances ? Réduire l’impact environnemental de l’enfouissement et optimiser sa production énergétique ? Exporter nos déchets vers une autre collectivité afin qu’ils soient traités ? C’est le défi que devra relever le prochain exécutif.

Julie TOKHI, élue écologiste de Saint-Étienne

Non au traité Mercosur, non à la loi Duplomb : pour une alimentation locale et responsable

En juin dernier, à notre initiative, Saint-Étienne Métropole a adopté – à l’unanimité – un voeu rejetant l’accord avec le Mercosur. Ce traité de libre-échange, qui favorisera les importations de produits agricoles issus de modèles intensifs, menace directement notre agriculture locale, nos emplois, notre santé et nos écosystèmes. De même, nous dénonçons la loi Duplomb qui, loin de combattre la nocivité de tels modèles, voudrait s’aligner dessus. Elle n’apporte aucune réponse pour protéger le revenu des agriculteurs ou lutter contre la concurrence déloyale internationale.
En revanche, elle tourne le dos aux alertes des scientifiques, pour réintroduire de dangereux pesticides ou faciliter les mégabassines. Pour une alimentation plus sûre et plus responsable, nous disons non au Mercosur comme à la loi Duplomb, et oui aux initiatives locales, telles que le Projet Alimentaire Territorial de la Métropole.

Isabelle DUMESTRE, François BOYER, Laetitia VALENTIN et Ali RASFI

La Métropole mérite mieux que ça

Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la communication de Saint-Étienne Métropole devait faire l’objet d’une réponse officielle, présentée en délibération. C’est la règle : seule la réponse de l’ordonnateur, en l’occurrence le Président, peut être transmise à l’Assemblée.
Mais au lieu d’un débat de fond, les échanges ont rapidement viré à l’affrontement : attaques personnelles, postures politiciennes… rien sur le contenu du rapport, ni sur ses recommandations pourtant précieuses.
Dans un esprit de transparence, le Président a pourtant proposé que le texte soit réécrit pour mieux correspondre à la volonté des élus.
Finalement, nenni : uniquement des critiques, aucune proposition, aucun apport constructif.
Pendant que certains rejouent un théâtre des postures, les habitants de la Métropole attendent des décisions utiles : mobilités, voirie, environnement, relance économique, accès aux services. Ils méritent mieux que ces blocages politiciens, inutiles et répétés.

Nadia SEMACHE, conseillère métropolitaine