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Saint-Étienne Métropole a, encore, accueilli le monde ! Les supporters ont vibré durant les six matchs organisés au stade Geoffroy-Guichard pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 !

Les Jeux, fédérateurs d’énergies

Les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 s’achèvent, après avoir fait vibrer notre territoire tout l’été.

Bien plus qu’un événement sportif planétaire, les Jeux revêtent, selon le Stéphanois Nicolas Chanavat, expert de l’olympisme, une dimension sociétale forte à ne pas sous-estimer.

Rencontre avec Nicolas Chanavat

Que représentent les Jeux Olympiques et Paralympiques pour vous ?

Il s’agit, rappelons-le, du plus grand rassemblement de l’Humanité en temps de paix. Paris 2024, c’est plus de 200 pays participants, 10 500 athlètes, 900 épreuves, 45 000 volontaires, 16
millions de visiteurs et 4 milliards de téléspectateurs à travers la planète, ainsi qu’un budget d’environ 10 milliards d’euros.

On s’attend à des retombées économiques comprises entre 6,7 et 11,1 milliards d’euros. J’ajoute que 90 % des revenus générés par le Comité International Olympique (CIO) sont reversés à l’écosystème sportif, en particulier aux petits clubs qui favorisent la pratique sportive au quotidien, partout en France.

C’est une réelle opportunité pour la société dans son ensemble. Mais j’y vois avant tout une dimension sociétale forte, bien présente dans l’ADN de Paris 2024..

Nicolas Chanavat

Nicolas Chanavat
Professeur des Universités à l’université Jean-Monnet de Saint-Étienne (IUT TC-COACTIS)

Vice-président de l’Académie Nationale Olympique Française

« Saint-Étienne, un territoire de sport et d’olympisme. »

Comment se traduit-elle ?

Tout d’abord, ces Jeux sont les premiers à être parfaitement paritaires, avec autant d’athlètes femmes que hommes, et à avoir un emblème commun aux Jeux Olympiques et Paralympiques.
Cette démarche inclusive, on la retrouve aussi à l’échelle géographique, avec des épreuves organisées à Paris mais aussi Marseille, Tahiti ou Saint-Étienne.
Sans compter le Relais de la Flamme dans plus de 400 villes, auquel j’ai eu l’honneur de participer, en passant le relais à la légende de l’ASSE Jean-Michel Larqué sur la pelouse de Geoffroy-Guichard.
Enfin, on peut souligner l’arrivée du breaking comme nouvelle discipline olympique, pour toucher un public plus large et plus jeune.

Saint-Étienne a accueilli des épreuves de football cet été, durant les Jeux.

Voyez-vous des similitudes entre notre territoire et les valeurs olympiques ?

Saint-Étienne est clairement un territoire de sport et d’olympisme ! Je pense à la richesse du tissu associatif sportif, avec des clubs comme le Coquelicot 42, qui est plus que centenaire.

Je pense aussi, bien sûr, à l’ASSE, qui génère aujourd’hui un engouement toujours aussi important, y compris de la part de la nouvelle génération qui n’a pas connu les poteaux carrés de 1976. Avec l’ASSE, le foot se pratique et se regarde, en famille, entre amis, et quel que soit le milieu social. On transpire ensemble !

Ces notions de partage et de solidarité, si caractéristiques de Saint-Étienne, sont aussi celles de l’olympisme.

JOP Paris 2024 au stade Geoffroy-Guichard

En cette rentrée, vous quittez la Normandie où vous avez dirigé le Centre d’études et de recherches dédié à l’olympisme (Cerouen), reconnu par le CIO. Pourquoi revenir à Saint-Étienne  ?

C’est une fierté de revenir ici. 25 ans après avoir étudié à l’IUT de Saint-Étienne, je suis ravi de pouvoir rendre à l’université ce qu’elle m’a apporté.
Mon ambition est de contribuer à la professionnalisation des étudiants, au rayonnement de l’université et au développement de recherches collectives.
Je souhaite poursuivre mes projets scientifiques autour du sport, de l’olympisme et de ses valeurs, notamment dans la perspective des Jeux de 2030.