TOP
Mickaël Flechet

Un marathon pour préserver la biodiversité

Éleveur de chèvres et vaches laitières à Sainte-Croix-en-Jarez, Mickaël Flechet participe depuis 2023 au marathon de la biodiversité.

Le dispositif, porté par Saint-Étienne Métropole et le Syndicat mixte du Gier Rhodanien, vise à restaurer et créer 21 km de haies et 21 mares dans le Gier.

Rencontre avec Mickaël Fléchet

Pourquoi vous êtes-vous engagé dans le marathon de la biodiversité ?

Saint-Étienne Métropole, ainsi que la fédération de chasse, ont contacté les agriculteurs du Gier pour devenir volontaires et lancer le projet.
J’étais intéressé parce que nos parcelles sont impactées par l’érosion depuis de nombreuses années. L’eau coule de partout, notamment de la route, les chemins sont ravinés, même si la situation a un peu évolué avec le quasiabandon de la culture du maïs. Mais il faut amener de la végétation à certains endroits.

« Il s’agit de l’avenir de nos enfants. »

Mickaël Flechet

Mickaël Flechet
Éleveur de chèvres et vaches laitières à Sainte-Croix-en-Jarez

Comment se déroule la démarche et quelles actions avez-vous mises en place ?

Les premières plantations de haies ont eu lieu en fin d’année 2023 : 500 mètres de mélanges d’arbres (chêne, merisier…) et des haies basses. Elles délimitent les bordures de terrain, créent de l’ombre pour protéger du soleil les bêtes qui paissent dans les prairies, protègent également du vent.
Nous allons planter une deuxième haie, sur 200 mètres, cet hiver.
Concernant les mares, quatre vont être restaurées en septembre et octobre prochains. Il s’agissait d’anciens points d’eau qui existaient du temps de nos arrières grands-parents et qui ont été laissés à l’abandon depuis. On va pouvoir à nouveau stocker de l’eau grâce à elles.
Ces points d’eau serviront notamment à abreuver nos animaux, ainsi que les bêtes sauvages, les insectes, les grenouilles, etc.
Ce marathon de la biodiversité est vraiment un investissement sur du long terme. Il s’agit de l’avenir de nos enfants. Ce sont d’excellentes initiatives de la part des institutions.

Haies

Avez-vous opéré des changements dans votre façon de travailler depuis cette initiative ?

On fait de plus en plus de mélanges de prairies pour nourrir nos vaches et nos chèvres. C’est moins coûteux en azote. Nous recourons à la technique de semis simplifié (ndlr : technique de travail pour semer sans labourer la terre profondément) aussi pour éviter l’érosion. On n’utilise plus de charrue.
Il y a une trentaine d’années, nous cultivions une vingtaine d’hectares de maïs. C’était trop, on voyait l’érosion que cela générait.

Aujourd’hui, nous avons davantage de prairies. On les implante pour 3 ou 4 ans. Cela limite le retournement de la terre et tous les effets néfastes que cela induit.