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Installation des oeuvres au MAMC

5 questions à Marc Chaussaubéné

Marc Chassaubéné

Vice-président

chargé du design, de la culture et du numérique

Quel sentiment vous anime à quelques jours de la réouverture du MAMC+ ?

De la fierté et beaucoup d’impatience ! Le chantier a été un petit peu plus long que prévu, a connu son lot de mauvaises surprises, avec notamment la découverte d’éléments amiantés. Mais il a été mené à bout et le résultat est très satisfaisant.
En dehors des travaux lourds de rénovation, tout un travail a été mené autour de la scénographie pour rendre plus explicite la circulation dans le musée. S’il a été transformé de fond en comble, les visiteurs y retrouveront très vite leurs marques !

Je sais, en tout cas, que les équipes du musée ont hâte de les accueillir à nouveau, et la réouverture s’accompagne d’un week-end de festivités qui s’annonce exceptionnel, avec des propositions de médiation, de concerts, de spectacles, une scène ouverte, dont je me réjouis !

Qu’en est-il des expositions qui ponctueront la réouverture ?

Elles sont très pédagogiques, et illustrent à la fois ce qu’est un musée, et ce qui fait la spécificité du MAMC+. Plusieurs oeuvres de nos collections seront ainsi présentées sur 2 500 m² !

Rarement nos collections auront bénéficié d’une telle surface d’exposition. Une salle présentera notamment des restaurations d’oeuvres en cours, pour montrer au grand jour l’une des missions d’un musée qui, en temps normal, reste cantonnée en coulisses.

Comment avez-vous pris en compte la dimension environnementale dans cette rénovation ?

Elle a irrigué tous nos choix. Les scénographies ont été pensées et réalisées en interne, dans une logique écologique.

La programmation du musée, pensée deux ans en amont, permet de projeter les besoins en termes d’espaces, d’anticiper la conception scénographique et ainsi d’être économe, en imaginant la scénographie non pas sur une exposition, mais sur une suite d’expositions.

Nous sommes performants dans notre manière de moduler nos espaces et réemployons 70 % de nos murs d’une exposition à une autre. C’est assez rare pour être souligné.

Un musée totalement transformé

C’est un nouveau musée qui s’ouvre pour les habitants ?

C’est, en tout cas, un musée totalement transformé ! Au-delà du bâtiment en lui-même, la durée du chantier a été mise à profit pour mener un « chantier des collections », qui a permis de restaurer de très nombreuses oeuvres.

Ce temps a également permis de repenser entièrement l’offre de médiation, avec des visites accompagnées et ateliers plus lisibles, plus accessibles et plus variés.

Nous avons enfin souhaité que cet établissement culturel majeur de notre territoire bénéficie à tous, raison pour laquelle la gratuité d’accès au musée est désormais de mise pour l’ensemble des écoles de Saint-Étienne Métropole.

Ce chantier est un aboutissement ?

C’est plutôt un nouveau départ, pour le projet scientifique et culturel (PSC) qui pense le MAMC+ de demain. Et les projets ne manquent pas.

Malgré nos travaux, il manque toujours à ce musée un parcours permanent des collections. De même qu’un espace pour accueillir l’intégralité de nos réserves, aujourd’hui dispersées, ou encore des locaux techniques pour notre personnel, presque 80 agents.

Nous travaillons déjà sur ces questions-là, qui imposeraient d’investir les terrains alentours et d’augmenter considérablement la surface du musée.