Itinérances théâtrales dans les communes
En juillet, dans la lignée de Jean Dasté et de son théâtre ambulant, la compagnie Augustine Turpaux part en itinérance sur les routes métropolitaines. À pied, quatre comédiens traversent huit communes pour jouer chaque soir un spectacle improvisé.
Un spectacle gratuit par commune
Du 5 au 12 juillet, la troupe d’Itinérances Théâtrales s’arrête vers 17h dans une commune ligérienne.
Le matin, avant de partir, l’équipe recueille une parole d’habitant. Ces interviews deviennent le point de départ d’un spectacle monté en quelques heures de marche. « On n’est pas dans le documentaire. Ce sont juste des matériaux d’inspiration », explique Anne-Sophie Ortiz-Balin, co-directrice de la compagnie.
À 18h30, la représentation commence, en plein air, là où passent les gens : place de village, devant une boulangerie, près d’un bar. Pas de scène, pas de projecteurs, des chaises empruntées aux commerces ouverts à proximité.
Des monologues improvisés offerts aux spectateurs croisés une à deux heures auparavant. « On invite les personnes qu’on rencontre. Nous avons à coeur d’avoir un public spontané, qui n’a pas prévu de venir, qui se laisse embarquer sur le moment. »
Boucler la boucle
La boucle débute et se termine à Saint-Étienne, avec des haltes à Rozier-Côtes-d’Aurec, Unieux, Le Bessat, Pélussin, Tartaras, Valfleury, La Fouillouse.
Les comédiens marchent chaque jour une vingtaine de kilomètres pour relier l’étape et réfléchir à leur performance du soir.
« Nous proposons une traversée artistique d’un territoire. On s’éloigne du centre-ville, on traverse les zones pavillonnaires, les hameaux, les villages… »
Echanger pour enrichir le spectacle
Le spectacle dure environ 45 minutes les premiers jours pour finir à 1h30 le dernier.
À partir du 3e jour, les artistes débutent une deuxième partie de spectacle : une fiction collective qui se nourrit des rencontres quotidiennes.
Après chaque représentation, une « assemblée » s’ouvre : un moment d’échange libre, chaleureux, où les spectateurs peuvent réagir, questionner, partager.
Le public invité devient aussi hôte pour la nuit. « On veut éviter la transaction marchande avec les gens. On essaie donc de réinvestir dans une transaction plus humaine. »
Si vous les ratez cet été, vous pouvez vous rattraper du 24 au 30 novembre prochains. Ce sera le même parcours, mais pas les mêmes histoires…