Précarité menstruelle : Ludivine Abruzzo change les règles
La dirigeante de l’entreprise couramiaude Peau-Éthique a été récompensée lors du Forum de la transition écologique et énergétique de Saint-Étienne Métropole.
Une distinction qu’elle doit à son engagement dans la lutte contre la précarité menstruelle.
1Alors qu’elle suivait des études en psychologie, Ludivine Abruzzo est amenée à travailler temporairement au sein de l’entreprise Peau-Éthique, fondée par sa mère en 2004 à Saint-Chamond. Elle n’en est plus jamais repartie, jusqu’à en assurer la co-direction depuis 2021.
2À sa création, Peau-Éthique est précurseur en France dans la vente de sous-vêtements en coton biologique, pour adultes et enfants. Une activité qu’elle fait évoluer en 2021, en lançant les premières culottes menstruelles en coton bio.
« Il y avait de tout et n’importe quoi sur le marché, avec un recours nocif aux nanoparticules. Je voulais trouver une alternative plus saine pour les femmes. »
3Des produits plus respectueux du corps, mais aussi la volonté de lutter contre la précarité menstruelle : « C’est un vrai sujet. L’achat de protections périodiques représente un budget de 150 € environ par an pour une femme. Investir dans des culottes menstruelles est, à terme, plus avantageux. Et c’est aussi meilleur pour la planète en termes de déchets. »
4L’année dernière, plus de 1 600 exemplaires ont été écoulés, notamment dans des établissements d’enseignement supérieur stéphanois (université Jean-Monnet, École des Mines, Énise, Ecema…) qui les redistribuent à leurs étudiantes.
5« Je veux aussi libérer la parole, lever la gêne, qui subsiste, autour des règles, grâce à des ateliers de sensibilisation », ajoute Ludivine Abruzzo.
Un volet pour lequel l’entreprise Peau-Éthique a été accompagnée, en 2024, par l’incubateur Ronalpia, soutenu par la Métropole.
6Le trophée du Forum de la transition écologique et énergétique qu’elle a reçu en décembre, de la part de Saint-Étienne
Métropole, récompense cet engagement militant au service des femmes.
Un engagement qui devrait se traduire par un prochain kit « premières règles », destiné aux collégiennes.
