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Légumes

Le jardin de Valériane : pour l’alimentation et l’insertion

Installée à Rive-de-Gier, l’association Le Jardin de Valériane permet à des personnes éloignées du monde du travail d’exercer une activité de maraîchage biologique.

Rencontre avec Sandra Suchet

Qu’est-ce que le Jardin de Valériane ?

Il s’agit d’un projet associatif né il y a une trentaine d’années : un jardin/exploitation de 8,5 ha, installé aujourd’hui sur les hauteurs de Rive-de-Gier. Il emploie des personnes éloignées du monde du travail.

L’association compte 3 emplois permanents, un conseil d’administration composé de 6 bénévoles et, sur une année, une soixantaine de salariés équivalents temps plein. Les légumes cultivés sont vendus par paniers à nos 380 adhérents.

Chaque semaine, nous vendons 300 paniers de légumes et 40 paniers solidaires pour les gens en grande précarité. Nous livrons ces paniers dans 25 points de collecte répartis dans la métropole stéphanoise et à Villeurbanne.

Sandra Suchet

Sandra Suchet

Directrice de l’association Le Jardin de Valériane

« Quand on cultive, on a un autre rapport au temps.»

La réinsertion des personnes éloignées de l’emploi est l’un des socles de ce projet…

Totalement. L’objectif n’est pas de les former spécifiquement au maraîchage.
Le maraîchage est ici utilisé en tant que support pédagogique et de remobilisation pour ces personnes éloignées de l’emploi. Elles pourront acquérir ou révéler des compétences transférables dans d’autres domaines
d’activité. Notre but est de leur permettre de retrouver un emploi, un revenu et une place dans la société.

En quoi le maraîchage est-il une bonne chose, dans cette optique ?

Le maraîchage est une activité dure sur le plan physique, mais qui apprend le rapport à la terre, la patience, à relativiser et permet de se vider la tête de ses soucis. Quand on cultive, on a un autre rapport au temps.

Vous promouvez également une agriculture biologique, des circuits courts…

Oui, et en cela nous nous inscrivons pleinement dans le Projet alimentaire territorial de Saint-Étienne Métropole, qui nous accompagne d’ailleurs dans le cadre de ses différents appels à projets. L’objectif est de promouvoir une alimentation saine, ayant le moins d’impact possible sur l’environnement, donc une agriculture excluant l’utilisation de produits chimiques de synthèse et préservant la qualité de l’eau, des sols et la biodiversité.

Chaque année nous produisons, ainsi, environ 60 tonnes de légumes, de 55 variétés différentes. Avec parfois des aléas et du mal à tomber juste dans nos prévisions, à cause notamment du dérèglement climatique.
Nous essayons aussi de nous inscrire dans une démarche agro-écologique. Par exemple en excluant les légumes trop gourmands en eau, comme le maïs.

Quels sont les projets pour le Jardin de Valériane ?

Tout d’abord, parvenir à fidéliser nos adhérents. Nous allons également essayer de diversifier davantage notre production, avec par exemple des fruits rouges. Enfin nous allons développer nos activités et notre programme d’animations (ateliers culinaires…), ainsi que les visites.

Nous avons aussi le projet de créer un jardin d’horti-thérapie, qui pourrait accueillir des personnes en fragilité psychique et/ou physique.
Bref, nous n’allons pas nous ennuyer !

Saint-Étienne Métropole soutient financièrement Le Jardin de Valériane via une convention dans le cadre du dispositif « Loire Objectif Insertion et Retour à l’Emploi ».

La Métropole accompagne également l’association en lui faisant bénéficier de son réseau (mise en relation…) et de ses conseils.