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Travaux sur les canalisations suite à la crue (Lorette)

Crues d’octobre 2024 : comment la Métropole panse ses plaies

Le 17 octobre 2024, de fortes précipitations s’abattaient sur le territoire, particulièrement sur l’Est du massif du Pilat, sur des sols déjà gorgés d’eau. En quelques heures, le Gier et ses affluents rive droite débordaient, occasionnant d’importants dégâts dans plusieurs communes de la vallée du Gier.

Comment Saint-Étienne Métropole a-t-elle géré la crise, et réparé les dégâts ?

Le bilan de la crue

Voici un bilan de la crue du 17 octobre 2024, thématique par thématique.

Eau potable

Des stations endommagées

Durant l’épisode de crue, en raison de la grande quantité de matériaux charriés par les rivières, les eaux contenues dans plusieurs barrages d’eau potable du territoire sont devenues boueuses. Et leur traitement en station est devenu impossible.

Une situation qui a duré plusieurs jours, et qui a nécessité :

  • la mise en place d’une interconnexion pour alimenter en eau potable la moyenne vallée du Gier depuis les stations de Saint-Chamond,
  • et de protocoles spécifiques en lien avec l’ARS (Agence régionale de santé).

Des travaux ont par ailleurs dû être engagés sur la station de traitement de l’eau de la Martinière, à Saint-Chamond, dont une canalisation a été arrachée par la puissance des flots.
Coût des dégâts : 30 000 €

Assainissement

Des nombreux dégâts sur les réseaux

Certaines stations d’épuration ont été quasiment englouties.
Remise en état en urgence, celle de Sainte-Croix-en-Jarez est actuellement en cours de reconstruction. De nombreuses canalisations de collecte des eaux usées ont par ailleurs été encombrées de matériaux, qu’il a fallu dégager, et plusieurs d’entre elles, situées en lit ou en bordure de rivière, fortement endommagées. De nombreux travaux sont en cours pour les réparer.
Coût des dégâts : au moins 5,5 M€

Travaux sur les canalisations suite à la crue (Lorette)
À Lorette, la crue du Gier a rompu de nombreuses canalisations. Les travaux de réparation des réseaux sont toujours en cours.

Ponts et ouvrages d'art

Une vingtaine d’ouvrages d’art (ponts et murs de soutènement) ont été endommagés par les crues.
Certains ouvrages à Sainte-Croix-en-Jarez, Doizieux ou Châteauneuf ont été repris très rapidement. Les autres font l’objet de chantiers en cours, qui devraient s’achever dans les prochains mois.
Coût des dégâts : 900 000 € 

Voirie

Dès les premières alertes, les équipes de Saint-Étienne Métropole ont oeuvré, avec les personnels communaux, pour barrer les routes devenues dangereuses, mettre en place les déviations, sécuriser les déplacements.

Une fois la crue passée, de nombreuses opérations de nettoyage de fossés, de routes, et déblaiements ont été assurés pour rétablir les conditions de circulation. Plus de 120 chantiers, dont 40 qualifiés de structurants, ont été menés, principalement dans les quatre mois qui ont suivi les intempéries, afin de remettre en état les routes fortement endommagées.
Coût des dégâts : 2 M€

Rivières

Dès le 18 octobre, les équipes de Saint-Étienne Métropole parcouraient les rivières pour :

  • réaliser des relevés de hauteur d’eau (qui serviront plus tard à étudier et comprendre précisément le phénomène),
  • évacuer tous les éléments, charriés par la rivière, qui bloquaient l’écoulement des eaux et risquaient de provoquer de nouvelles crues en cas d’intempéries massives.

Les visites de terrain ont également permis d’identifier cinq zones aux berges particulièrement érodées. Pour celles-ci, une réflexion a été engagée pour proposer aux riverains, propriétaires des berges, des solutions d’aménagement et d’entretien plus efficaces.
Des diagnostics ont également été proposés aux riverains particulièrement impactés, afin d’identifier des solutions personnalisées de protection dans l’optique de futures crues. Une quarantaine d’études ont ainsi été réalisées.
Coût des travaux d’enlèvement des embâcles et de remise en état des berges : 500 000 €.

En chiffres

48

min

Le débordement sur Rive-de-Gier a duré 48 minutes.

9

M€

Plus de 9 M€ c'est le coût des réparations engagées par Saint-Étienne Métropole.

1

M€

C'est l’enveloppe débloquée par Saint-Étienne Métropole pour aider les communes touchées

Pour les propriétaires de berges

Ah bon ?
En application du Code de l’environnement et du Code rural, les propriétaires de terrains en bord de rivières sont responsables de leur aménagement et de leur entretien, et ce jusqu’à la moitié du lit de la rivière. La Métropole n’intervient qu’après une procédure de déclaration d’intérêt général.

Saphyras : un système pour anticiper les inondations

Saint-Étienne Métropole dispose d’un système d’alerte aux crues, dénommé Saphyras, auquel ont accès toutes les communes. Le système permet d’anticiper la potentielle montée des cours d’eau et d’alerter les communes en conséquence, grâce à :

  • des capteurs disposés à certains points stratégiques des cours d’eau,
  • des images sont retransmises par deux caméras braquées en permanence le long du Gier,
  • et des données de pluviométrie transmises par Météo France.

Le 17 octobre, des alertes ont ainsi été diffusées vers 10h, deux à trois heures avant que les cours d’eau, en effet, ne sortent de leur lit.

Des aménagements au long cours qui portent leurs fruits

Depuis plusieurs années, Saint-Étienne Métropole aménage les berges de ses rivières pour les rendre plus agréables, en faire des espaces plus propices au développement de la biodiversité, mais aussi pour limiter les dégâts potentiels lors d’épisodes de crues.
Et ces aménagements ont montré leur pertinence. Alors que la crue de 2024 était comparable, voire supérieure par endroits, à celle de 2008, les dégâts ont été moindres deux secteurs dont les berges ont été récemment élargies :

Parc de la Platière - Le Gier à La Grand'Croix

Une aide financière exceptionnelle

Dès le 5 décembre, les élus de Saint-Étienne Métropole votaient une enveloppe exceptionnelle d’1 M€ pour venir en aide aux communes les plus touchées. Cette aide a été déployée au prorata des dégâts subis.

Elle s’ajoute aux millions d’euros engagés par Saint-Étienne Métropole pour réparer les dégâts occasionnés sur ses propres infrastructures.