Aménagement du Gier pour lutter contre les inondations
Saint-Étienne Métropole poursuit ses travaux d’aménagement du Gier pour préserver la biodiversité et limiter les risques d’inondation à Rive-de-Gier, la Grand’Croix et Saint-Chamond.
Un lit douillet pour la rivière Gier
Le Gier est à l’origine de nombre d’épisodes d’inondations car ayant souffert d’être trop canalisée pour les besoins de l’activité industrielle.
Saint-Étienne Métropole se porte à son chevet pour lui rendre un lit douillet, conforme aux débits observés en périodes de crue. L’objectif principal est de limiter les risques d’inondation en laissant plus de place au cours d’eau.
Il s’agit d’un projet majeur pour Saint-Étienne Métropole, qui permettra de redonner vie à un Gier malmené par l’activité humaine.
A Rive-de-Gier
Les travaux d’aménagement des berges du Gier ont débuté en 2021 par l’aménagement de l’entrée Est sur la friche industrielle Duralex . Ils sont presque terminés.
Le modelé est aujourd’hui définitif, ne reste plus qu’à végétaliser, à compter d’octobre 2023, et réaliser une voie verte qui longera le cours d’eau.
Au total, 700 mètres de bords de Gier et 100 mètres de bords de Couzon ont été entièrement reprofilés et réaménagés, avec l’extraction de 90 000 m3 de matériaux !
30 000 m² ont été redonnés à la rivière, soit entre 30 et 50 mètres de largeur, triplant ainsi le lit du Gier.
Il peut désormais s’écouler plus librement, même en cas de forte pluies. Une cinquantaine d’habitations, une école et trois commerces sont désormais protégés de la crue centennale (qui a une chance sur 100 de se produire chaque année).
La biodiversité pourra bientôt reconquérir le lit et les berges qui formeront, demain, des habitats favorables.
Durant les travaux, un seuil de 2,6 mètres a été supprimé, permettant aux poissons de remonter le cours. Un collecteur d’eaux usées et un pylône haute tension ont été déplacés. La renouée du Japon, plante invasive, a été supprimée avec la rhizome, sa racine, facteur principal de contamination.
D’un montant de 11 M €, ces travaux d’aménagement de berges s’achèveront fin 2024, et seront suivis du projet urbain qui vise à transformer cette ancienne friche industrielle en un espace agréable et vivant.
A la Grand-Croix
Ce chantier titanesque se poursuit à Grand’Croix avec les travaux de démolition et reconstruction du pont au niveau de l’échangeur 13 autoroute A7.
Là, le pont qui enjambait le Gier, large de 4 mètres, a été démoli. Il a été remplacé par un pont beaucoup plus grand, pour permettre à la rivière de s’écouler plus librement, y compris en cas de fortes intempéries.
Un chantier qui s’est déroulée en 2022 dans cette zone stratégique à la circulation dense :
- De mai à juillet : opérations de dévoiement de réseaux et de pré-terrassement
- En août : 10 000 m3 de terre déblayés et remblayés ; démolition de l’ancien pont remplacé par un nouveau de 10 mètres de large et 45 mètres de long. Il est constitué de 72 éléments de plus de 15 tonnes.
- En septembre 2022 : circulation rétablie ; travaux définitifs de réseaux, réalisation des accotements et amorce des futurs cheminements.
Coût du chantier : 1,7 M€, dont 450 000 € financés par l’État.
Un risque inondation largement diminué
Le but pour Saint-Étienne Métropole ? Poursuivre l’aménagement du Gier à La Grand’Croix, entamé avec les travaux dans le parc de la Platière en amont il y a quelques mois. Il se poursuivra entre 2024 et 2026 avec des interventions en aval. Il s’agira alors de transformer 600 mètres d’abords de rivière, avec la création d’une voie verte pour assurer une continuité le long du Gier sur près d’1,5 kilomètre.
38,5M€ pour prévenir les inondations
Tous ces chantiers à Rive-de-Gier, Saint-Chamond et La Grand’Croix visent à limiter les risques d’inondation du Gier tout en égayant ses berges et en préservant la biodiversité.
Ils font partie du Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) du Gier, qui prévoit 38 actions sur 6 ans pour un budget global de 38,5 M €. Ils s’inscrivent également dans le cadre des contrats de rivières, qui bénéficient du soutien financier de l’État, de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, de la Région, et du Département.