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Cité Grüner

Tribunes libres mars / avril 2024

La rubrique Tribunes libres est ouverte aux conseillers métropolitains ou aux groupes de conseillers métropolitains. Ces textes, ainsi que toute autre forme de communication externe, n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

La crise agricole

La crise agricole actuelle met en évidence les contradictions intolérables d’un modèle de développement insoutenable. Insoutenable pour ceux qui s’épuisent à le faire perdurer, insoutenable aussi pour notre environnement.
Saint-Étienne Métropole a l’opportunité, à l’échelle de son territoire, de faire changer les choses. Le Plan Alimentaire Territorial doit créer du lien entre la population locale et les agriculteurs. Il doit assurer des débouchés à leurs productions, des productions de qualité, en leur donnant les moyens de respecter le cadre naturel dans lequel ils évoluent.
La prise en charge par la métropole de l’exonération de la taxe foncière si la ferme passe en bio peut être un signal fort et l’expression d’une solidarité nécessaire. Cela permettra d’améliorer la qualité de l’eau et de réduire les coûts d’épuration de cette ressource vitale.
La sécurité alimentaire de notre territoire est à ce prix, qualité des produits, débouchés assurés.
Il faut agir, et vite.

Jean Duverger, conseiller métropolitain écologiste de Saint-Étienne
letempsdelecologie@protonmail.com

Pour une métropole plus verte

Saint-Etienne Métropole devrait construire un réseau cyclable, protéger un air sain, planter des arbres dans nos centre villes et villages, produire des économies d’énergie et des énergies renouvelables propres. Quand les autres métropoles françaises veulent construire leur réseau de RER métropolitain, la région stéphanoise attend toujours une connexion rapide par voie ferrée avec Andrézieux-Bouthéon, comme cela a été fait avec Firminy.
Pour la réussite de ces grands projets du futur, il faut que les administrations de la Métropole construisent la métropole de demain avec les habitants, les associations, les entreprises. Mais l’ambiance politique actuelle laisse beaucoup de flottement. Les changements de dirigeants laissent planer le doute.
Il ne reste même pas 3 ans de mandat à la Métropole pour construire un grand projet qui tarde à venir.

Olivier Longeon, conseiller métropolitain écologiste de Saint-Étienne
olivier.longeon@orange.fr

Une patinoire, pour quoi faire ?

Saint-Étienne Métropole maintient son projet de patinoire olympique.
Un équipement sportif à plusieurs dizaines de millions d’euros pour moins de 500 licenciés. Un projet qui va nécessiter beaucoup d’énergie pour faire de la glace. Un projet qui va à l’encontre de la lutte contre le dérèglement climatique, d’un autre temps.
Pour les écologistes, l’argent public qui sera englouti dans ce projet aurait dû servir l’intérêt général. La priorité est de donner à notre territoire et à sa population les moyens de vivre mieux. Une partie de nos habitants boivent une eau marron parce que les canalisations sont trop vieilles.
Pouvoir boire une eau de qualité et manger sainement sera un des grands enjeux des prochaines décennies. Pouvoir se déplacer sans aggraver la pollution de l’air qui est déjà responsable de trop de décès également. Nous devons abandonner le projet de patinoire pour faire de Saint-Etienne Métropole un territoire où il fera bon vivre en 2050.

Germain Collombet, conseiller métropolitain écologiste de Saint-Étienne

Vous avez dit « Plan » de relance ?

En 2021, Saint-Etienne Métropole lançait son Plan de relance Métropolitain de 320 millions d’euros.
Un Plan qui n’en a malheureusement que le nom ! La crise climatique et énergétique que nous traversons actuellement était bien prévisible. Le Plan de relance aurait dû favoriser les investissements qui protègent les communes, qui améliorent durablement l’environnement et les conditions de vie de toutes et tous.
Ailleurs en Europe, des agglomérations ont fait ce choix.
Budapest par exemple a investi dans la transition l’aide apportée par l’Union Européenne suite à la crise sanitaire. Elle a choisi de développer massivement le réseau de transports en commun, de piétonniser des axes clés, de végétaliser l’espace urbain.
La rénovation des installations publiques a permis de limiter leur consommation énergétique, et ainsi réduire l’impact de la hausse du coût de l’énergie sur le budget de la commune. Un exemple que Saint-Etienne Métropole aurait pu suivre…

Julie Tokhi, conseillère métropolitaine écologiste de Saint-Etienne
julie.tokhi@protonmail.com

Investissements de la Métropole : pour une indispensable revue des projets

Alors que nous entamons la dernière partie du mandat, et que la Métropole peine à sortir d’une trop longue période de turbulences institutionnelles, la construction du budget pour 2024 doit être l’occasion de requestionner et de prioriser un certain nombre de projets.

Il s’agit d’apprécier la pertinence de tous les investissements envisagés, prenant en compte à la fois la situation économique actuelle (inflation, envolée des coûts de construction…) et l’impact à long terme de ces investissements, notamment en ce qui concerne leurs coûts de fonctionnement futurs (énergie, ressources humaines…).

Tous les projets pharaoniques programmés (Cité 2025, patinoire, nouveau musée d’Art Moderne…) doivent pouvoir être rediscutés, sans tabou ni dogmatisme, à l’aune de leur utilité sociale et territoriale d’une part, et
de leur soutenabilité financière et environnementale d’autre part.

Pierrick COURBON, Isabelle DUMESTRE, Ali RASFI, Laetitia VALENTIN