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Andonella Flechet

Cinq questions à Andonella Flechet

Vice-présidente chargée de l’assainissement

 

Quelle est l’ambition de la Métropole en matière d’assainissement ?

L’ambition est d’être toujours plus performant. L’assainissement est une mission essentielle, un travail de l’ombre mais absolument indispensable, qui a des effets directs sur la qualité de l’environnement, la qualité de vie. Ce sont toutes les actions entreprises en matière d’assainissement qui contribuent à préserver nos milieux naturels, mais aussi à limiter les risques inondations. De plus en plus nous intégrons la gestion de l’eau pluviale comme une réelle problématique. Nous agissons pour désimperméabiliser les sols, faire en sorte que l’eau pluviale soit gérée là où elle tombe. Nous sommes flexibles et innovants dans ce domaine. Aucune solution n’est bonne ou mauvaise a priori et nous sommes pragmatiques pour apporter les meilleures solutions à chaque endroit.

 

Comment s’organise le travail de la Métropole ?

En 2016, nous avons adopté un schéma directeur d’assainissement. Ce document cadre permet d’optimiser et de prioriser les investissements nécessaires pour collecter et traiter les eaux usées de manière optimale, par temps sec comme par temps de pluie.
Ce document est régulièrement complété et mis à jour par des études diagnostic plus détaillées des réseaux et stations d’épuration, et ce pour ajuster au mieux nos interventions.

 

Le coût de ces interventions est supporté par l’abonné ?

Oui, le budget assainissement est un budget indépendant, qui s’équilibre par les redevances payées par les usagers. Aujourd’hui, le coût de l’assainissement n’est pas le même pour tous les habitants de la Métropole, et dépend de leur lieu d’habitation. Cet état de fait est le fruit de l’histoire. Saint-Étienne Métropole est en charge de l’assainissement depuis seulement 10 ans. Nous avons hérité de situations disparates et nous travaillons à une harmonisation des tarifs. Dès 2015, une convergence tarifaire a été mise en place pour avoir un tarif unique en 2026 pour toutes les communes. 19 communes sont déjà au tarif de convergence.

En début d’année, les élus métropolitains ont voté la création d’une régie d’assainissement. Que cela signifie-t-il ?

Du fait de notre histoire, il existe différents modes d’exploitation de nos ouvrages d’assainissement (réseaux et stations d’épuration). Certains sont gérés en régie métropolitaine, d’autres via une délégation de service public (DSP), d’autres via des marchés de prestations de services ou encore via des conventions signées avec les communes. Nous avons travaillé à une harmonisation de ces modes de gestion et, lors d’un conseil métropolitain au début de l’année 2021, nous avons fait le choix d’opter pour la régie. Au 1er janvier 2026, toutes les DSP seront arrivées à échéance et ne seront pas renouvelées. Nous conserverons les trois autres modes d’exploitation mais en les rationalisant par bassin versant et par typologie d’ouvrages d’assainissement. Ces modes d’exploitation seront chapeautés par une régie d’assainissement sur l’ensemble du territoire, régie que nous créerons dès le 1er janvier 2023.

Un mot sur les travaux, qui semblent se multiplier…

Nous avons, sur le territoire, beaucoup de réseaux unitaires, ce qui occasionne des problèmes de conformité, la réglementation ayant énormément évolué. Il nous faut donc agir, réaliser d’importants travaux de mise en séparatif des réseaux lorsque cela est pertinent, et d’optimisation de manière générale, pour garantir la qualité de nos rejets dans le milieu naturel le plus rapidement possible. C’est pourquoi nous avons prévu de réaliser 115 millions d’euros de travaux d’amélioration des réseaux et stations d’épuration d’ici 2026, c’est deux fois plus que lors du mandat précédent. C’est un effort considérable qui illustre l’importance que nous accordons à ce sujet !

"Préserver nos milieux naturels et limiter les risques inondations."