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Station d'epuration Furania

Gérer les eaux pluviales en gouttes à gouttes

Plutôt que de canaliser les eaux pluviales vers les cours d’eau via des réseaux, la Métropole tente de plus en plus de gérer la goutte d’eau… là où elle tombe. L’enjeu, alors, est de faire en sorte que celle-ci fasse le trajet le plus court et le plus naturel possible avant de rejoindre le milieu naturel.

L’urbanisation et l’imperméabilisation massive des sols qu’elle a engendrée a conduit à canaliser les eaux pluviales. Une solution qui n’est pas sans poser problèmes, notamment lors d’épisodes pluvieux importants, lors desquels les eaux pluviales peuvent engorger les réseaux d’assainissement, altérer la qualité des traitements voire faire peser un risque de pollution sur les milieux naturels.

Pour y faire face, la Métropole tente tout :

  • séparer les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales,
  • créer des bassins de stockage-restitution,
  • et, depuis quelques années, opérer une forme de retour aux sources, en essayant non pas de canaliser l’eau de pluie, mais de la gérer là où elle tombe. Pour ce faire, une seule solution : désimperméabiliser, faire en sorte que le sol puisse, de nouveau, absorber l’eau.

Le hic ? Il est historique et géologique !

L’exploitation minière a marqué les sous-sols, ce qui rend parfois difficile la gestion par infiltration. Il faut dès lors trouver des solutions adaptées :

  • créer des fossés,
  • aménager des chaussées perméables, des toits terrasses végétalisés sur les bâtiments, des bassins paysagers,
  • multiplier les espaces verts, même tout petits, pour diminuer d’autant les volumes d’eau à stocker.

Des actions qui ont le double avantage d’avoir un effet positif sur les réseaux d’eau pluviale et sur les risques inondations. Et qui permettent, au final, de concilier qualité de vie et préservation de l’environnement.

Exemple de réaménagement : la place Pasteur à Rive-de-Gier

À deux pas du cœur de ville et de la friche Duralex en cours de réhabilitation, la place Pasteur à Rive-de-Gier fait l’objet d’importants travaux de réaménagement. Sur cet espace largement occupé par la voiture, la Métropole entend créer un véritable parvis, aménager des espaces pour la circulation piétonne, végétaliser l’espace, réorganiser le stationnement, renouveler l’éclairage public, et compte en profiter pour renouveler le réseau d’eau potable avec la reprise des branchements.
Un chantier « classique », à ceci près que la gestion des eaux pluviales y a fait l’objet d’une réflexion très approfondie, au point d’impacter grandement les aménagements à venir.

Un dispositif innovant de rétention des eaux pluviales (dit « de Stockholm ») y sera mis en place. Les sols seront massivement désimperméabilisés avec la création de 575 m² d’espaces verts, la création de 29 places de stationnement au revêtement perméable, de 330 m² de parvis minéral lui aussi perméable, l’orientation d’une partie des eaux pluviales vers les espaces verts et la plantation de 18 arbres.

Place Pasteur à Rive-de-Gier

Des petits gestes qui, mis bout à bout, sont loin de n’être qu’une goutte d’eau, et préfigurent sans doute ce à quoi ressembleront nombre de chantiers dans les années à venir.

Débutés en septembre 2021, les travaux devraient s’achever en juin 2022.

Coût des travaux : 980 000 € HT dont 620 000 € HT financés par SÉM.