Rencontre avec Jérôme Prêcheur
Créée en 2020, Med In Town permet la fabrication d’instruments chirurgicaux via des imprimantes 3D. Un premier prototype de cette micro-usine nomade a été installé à l’Énise (École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne) fin 2021. Portrait de Jérôme Prêcheur, fondateur et directeur de cette start-up stéphanoise.
1Titulaire d’un DUT en génie mécanique obtenu à Saint-Étienne, Jérôme Prêcheur a été durant plusieurs années responsable qualité dans une société produisant des prothèses orthopédiques. C’est là qu’il s’est familiarisé avec les process de fabrication par impression 3D. En janvier 2020, il lance la start-up Med In Town.
2Son concept ? Une micro-usine mobile, installée dans un container de 30 m², permettant la fabrication d’instruments chirurgicaux par impression 3D. Ces pièces serviront à guider le chirurgien dans la découpe d’un os ou la pose d’un implant. Réceptionnées sous la forme de fichiers numériques, elles sont ensuite produites par Med In Town.
3La micro-usine est divisée en 3 parties, avec un espace technique, deux imprimantes 3D et une « salle blanche », pour stériliser et conditionner les dispositifs médicaux produits. « L’objectif ? Transformer un fichier 3D en un objet qui peut directement entrer au bloc opératoire », précise Jérôme Prêcheur.
4Un premier prototype de cette microusine a été inauguré fin 2021, dans le cadre du projet Human 19, en collaboration avec l’Énise et le CHU de Saint-Étienne. Med In Town fournit le moyen de production, l’hôpital des cas d’étude concrets et l’Énise met à disposition de la start-up des élèves ingénieurs et quelques moyens de fabrication.
5Med In Town s’adresse en priorité aux fabricants de dispositifs médicaux, auxquels elle propose la production d’objets et des prestations d’impression 3D. Dans un second temps, la start-up envisage de leur vendre ses micro-usines, qu’elle installerait directement chez eux. Objectif, à terme : équiper également les établissements de santé.
6 Saint-Étienne Métropole accompagne Med In Town en lui octroyant des aides à l’innovation. La start-up a ainsi bénéficié des dispositifs Mind et du D2IN (Dispositif intégré pour l’innovation). « La Métropole nous facilite aussi grandement la mise en réseau, notamment avec les établissements d’enseignement. Cela nous a fait gagner un temps précieux. »
