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Sylvie Fayolle

Quatre questions à Sylvie Fayolle

Vice-présidente chargée du développement durable et de la transition écologique

 

Pourquoi et comment la Métropole agit-elle pour améliorer la qualité de l’air ?

Parce que la qualité de l’air a un impact considérable sur la santé de tous, et le portefeuille de chacun, du fait des coûts qu’elle engendre pour la société. Aussi, Saint-Étienne Métropole se doit d’agir efficacement et d’être exemplaire. C’est pourquoi nous tenons d’abord à montrer l’exemple, en renouvelant progressivement et dès aujourd’hui nos véhicules lourds diesel (bus et bennes à ordures) par des véhicules propres fonctionnant au gaz ou à l’électricité, et demain à l’hydrogène.

Nous incitons enfin chacun à passer à l’acte, grâce à de nombreuses subventions pour remplacer son vieux système de chauffage au bois ou au fioul et renforcer son isolation, changer de véhicule pour des véhicules propres pour les professionnels, ou encore passer au vélo à assistance électrique pour les particuliers.

Nous proposons également des dispositifs d’accompagnement (à travers Rénov’actions 42 ou EDEL – Energie Durable dans les Entreprises de la Loire) pour que chacun, particuliers comme entreprises, puissent bénéficier de conseils gratuits, neutres et objectifs afin de mener à bien leurs projets.

 

Dès le 1er janvier 2022, la Métropole va mettre en place une ZFE (zone à faibles émissions), interdisant la circulation des véhicules les plus polluants sur une partie du territoire. Pourquoi ?

Parce que c’est le dispositif considéré comme le plus efficace pour limiter la pollution atmosphérique. Limiter les sources de pollution, en interdisant la circulation des véhicules les plus polluants dans les zones les plus polluées, a un véritable impact !

Plus de 250 villes en Europe l’ont mis en place, notamment en Allemagne et en Italie, et 22 collectivités en France, dont Saint-Étienne Métropole, ont déployé ou déploient actuellement une ZFE sur leur territoire. Cette mesure s’accompagne d’une aide pour le renouvellement des véhicules car l’idée n’est pas de limiter les possibilités de déplacements, mais bien de supprimer les véhicules qui polluent le plus.

 

Ce renouvellement ne se fait-il pas naturellement ?

Si, mais trop lentement. Avec la ZFE, nous souhaitons accélérer le mouvement. Le constat est clair : l’air est pollué, et les véhicules anciens en sont grandement responsables. Nous ne pouvons pas ne pas agir, il faut faire quelque chose. Nous le faisons, en faisant porter la contrainte sur un nombre limité de véhicules, ceux qui contribuent le plus à la pollution, au bénéfice de tous. Et dans le même temps, nous permettons aux propriétaires de ces véhicules les plus polluants de renouveler leur flotte à moindre coût, via des subventions que nous accordons avec l’Ademe.

C’est gagnant-gagnant !

 

La mise en place de la ZFE donne lieu à une concertation. Pourquoi ?

Nous ne voulons pas que la mise en place de cette zone à faibles émissions soit perçue comme une contrainte. Encore une fois, il s’agit d’un dispositif au bénéfice de tous, pour nous permettre de mieux respirer sur notre territoire. Mais nous sommes conscients que, malgré les aides que nous apportons, le renouvellement des flottes ne peut se faire du jour au lendemain.

Cette concertation avec les entrepreneurs du territoire vise à recueillir leurs impressions, affiner avec eux le rythme de mise en place du dispositif, et identifier les éventuelles difficultés qu’ils peuvent rencontrer, pour les aider au besoin et faire en sorte que la mesure soit la mieux respectée et la plus efficace possible.

«Nous ne pouvons pas ne pas agir. »