La Métropole accélère ses projets de transition énergétique
Saint-Étienne Métropole vient de créer une société d’économie mixte. « Énergies Vertes et Métropole », c’est son nom, a un objectif : faire émerger des projets d’énergies renouvelables sur le territoire. On vous explique.
Impulser des projets d’énergies renouvelables
Le 17 octobre, une société particulière tenait son assemblée générale constitutive : Énergies Vertes et Métropole. Son objectif : développer des projets d’énergies renouvelables sur le territoire, sur tous types d’énergies.
Créée à l’initiative de Saint-Étienne Métropole, elle rassemble 4 acteurs : Saint-Étienne Métropole (qui possède 65 % du capital), la Caisse des Dépôts et Consignations (25 % du capital), la Caisse d’Épargne Loire Drôme Ardèche (5% du capital) et le Crédit Agricole Loire Haute-Loire (5% du capital).
3 objectifs
L’intérêt de la création d’une telle structure est triple :
- Avoir plus de capacités d’investissement, en bénéficiant de la participation d’autres acteurs.
- Bénéficier de retombées financières, en collectant une partie des recettes générées par les installations, pour déployer de nouveaux projets.
- Jouer le rôle de tiers de confiance entre collectivités et citoyens d’une part, et développeurs d’énergies renouvelables d’autre part.
Un acteur majeur de la croissance verte
Avec un capital de départ de 1,7 M€, Énergies Vertes et Métropole va pouvoir prendre des participations dans des sociétés existantes (comme, par exemple, la société qui exploite la centrale photovoltaïque du stade Geoffroy-Guichard), ou naissantes. Elle va ainsi intégrer leur gouvernance pour faire valoir l’intérêt métropolitain et de bénéficier des recettes générées par l’exploitation des énergies renouvelables du territoire.
Elle va aussi, et surtout, déployer des projets par elle-même.
Trois gisements d’énergies renouvelables sont particulièrement visés : le photovoltaïque, l’hydro-électrique et le biogaz. Secteurs pour lesquels le potentiel est grand, et les projets frémissants.
Énergies Vertes et Métropole sera là pour faire en sorte qu’ils voient le jour, et transformer le territoire en acteur majeur de la croissance verte.
14 000 panneaux photovoltaïques déjà installés
Depuis 2018, de nombreux sites gérés par Saint-Étienne Métropole ont été équipés de panneaux photovoltaïques : parking relais de Rive-de-Gier, site Métrotech à Saint-Jean-Bonnefonds, Transpôle de la Stas à Saint-Priest-en-Jarez ou encore Arena Saint-Étienne Métropole à Saint-Chamond.
Au total, 14 000 panneaux solaires ont été installés. Ils produisent l’électricité nécessaire à près de 6 000 habitants (hors chauffage), tout en évitant le rejet de plus de 1 000 tonnes de CO² par an dans l’atmosphère.
Cette dynamique va s’accélérer avec Énergies Vertes et Métropole, qui compte déjà déployer des panneaux solaires dans des parkings relais, en toiture de gymnases, d’écoles, ou encore sur des friches impropres à toute activité agricole ou industrielle.
À terme, ces projets devraient produire l’électricité qui pourra être directement consommée par Saint-Étienne Métropole et ses communes membres.
De l’hydro-électricité grâce à nos rivières et nos barrages
Stigmates du passé industriel du territoire, de nombreux seuils maillent les cours d’eau.
Aujourd’hui, ils ne constituent que des obstacles à la circulation des espèces et des sédiments. Demain, ils pourraient être ré-utilisés pour produire de l’électricité.
À l’installation de turbines hydro-électriques s’ajoutera la mise en place de passes à poissons, pour permettre à ces derniers de remonter le courant.
Les barrages d’eau potable constituent également des réserves de production électrique sur lesquels Énergies Vertes et Métropole pourra miser.
En tout, une quinzaine de barrages ont été identifiés et devraient être équipés, dans les prochaines années, de turbines hydro-électricités.
Biogaz : une affaire qui roule
À Saint-Étienne Métropole, on produit du biogaz depuis longtemps :
- à partir de nos déchets sur le site d’enfouissement de Roche-la-Molière,
- de nos boues d’épuration sur la station de Furania à La Fouillouse,
- depuis plus récemment, des effluents agricoles sur le site Pilat Métha à La Terrasse-sur-Dorlay.
Des bus au biogaz et des stations d’avitaillement
Saint-Étienne Métropole entend multiplier les débouchés pour ce biogaz, raison pour laquelle elle s’apprête à faire l’acquisition de 42 bus fonctionnant au biogaz !
Livrés en 2025 et 2026, ceux-ci remplaceront les bus diesel des lignes M2 et M5. Avec à la clé, une réduction des émissions de CO2 de 80 %, un impact carbone redoutablement bas et une quasi-absence d’émissions de polluants atmosphériques.
Et où ces bus feront-ils le plein me lirez-vous ? Dans deux stations d’avitaillement, qu’une filiale d’Énergies Vertes et Métropole va bientôt aménager à Genilac, à proximité de l’échangeur du Sardon, et à Roche-la- Molière, au lieu-dit Puits Voisin.
Mises en service en 2025, ces deux stations pourront en outre avitailler les véhicules d’entreprises ou de particuliers roulant au biogaz.
Une manière d’inciter à la mobilité propre, et d’y prendre part !