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Barrage de Soulages

Nos barrages sources d’eau potable

Saint-Étienne Métropole gère 12 barrages qui retiennent l’essentiel de l’eau potable distribuée sur le territoire. Présentation…

À la loupe !

Massifs, imposants, insubmersibles et visiblement immobiles, les barrages grouillent néanmoins d’une activité surprenante. Et, surtout, font l’objet d’un suivi pointu. Car en fait… ils bougent ! Très peu, on vous rassure, et surtout de manière contrôlée. En été, sous l’effet de la chaleur, ils ont tendance à gonfler, et en hiver, à se rétracter. Au-delà, leur comportement est scrupuleusement étudié, au moyen de capteurs et d’appareillages quotidiennement relevés. On surveille leur étanchéité en amont, leur perméabilité en aval, la pression qui s’y exerce.
En plus de cette surveillance quotidienne, chaque barrage fait l’objet d’une étude complète tous les 10 à 15 ans. Une inspection très poussée des parties visibles, mais aussi invisibles, lors de laquelle des plongeurs inspectent scrupuleusement toute la paroi immergée, en quête d’éventuels défauts d’étanchéité, fissures ou dégradations.
C’est suite à l’une de ces inspections qu’en 2017, le barrage du Couzon a été entièrement vidangé pour une reprise complète de ses joints d’étanchéité.

Ah bon ?

Un débit minimum est réservé à l’aval de chaque barrage, notamment pour préserver la vie piscicole. On trouve aussi de nombreuses espèces dans plusieurs plans d’eau et, pour certains, la pêche y est autorisée.

Plongeurs - Barrage du Dorlay

Barrage électrique

Non-contents de constituer nos réserves d’eau potable, certains de nos barrages fournissent en plus de l’électricité !
Les barrages de Lavalette, du Cotatay, du Pas-du-Riot, de Soulages, mais aussi la station de traitement de Solaure sont ainsi équipés de turbines hydro-électriques et fournissent 47 688 740 kW par an. L’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 10 000 ménages.

Barrage du Pinay
Barrage du Gouffre d'Enfer

Piney sans eau

De tous les barrages de la Métropole, c’est le seul qui ne retient… absolument rien. Mis en eau en 1955, le barrage du Piney est vide depuis 2000 et la découverte, lors de travaux de contrôle, d’anomalies rédhibitoires dans sa structure. En 2017, la Métropole a proposé aux artistes stéphanois Ella & Pitr d’y laisser libre cours à leur esprit créatif. Depuis lors, une immense fresque habille son parement amont : « le naufrage de Bienvenu ».

 

L’Enfer, c’est les autres (barrages)

C’est probablement le barrage le plus connu, un lieu de randonnée et d’escalade incontournable, et pourtant, il n’en est fait nulle mention dans ce dossier ? C’est parce que le barrage du Gouffre d’Enfer est le seul du territoire dont le rôle n’est plus de constituer une réserve d’eau potable. Mis en service en 1870 pour alimenter en eau potable la ville de Saint-Étienne, il s’est rapidement avéré sous-dimensionné. Très vite, les barrages du Pas-du-Riot puis de Lavalette ont été construits pour le remplacer. Aussi, le barrage du Gouffre d’Enfer est devenu un barrage écrêteur de crue, qui protège la ville de Saint-Étienne des soubresauts du Furan. Contrairement aux autres barrages, son niveau fluctue fortement et il se retrouve, fréquemment, à sec. Autre particularité : il est le seul barrage du territoire à ne pas être géré par la Métropole, mais directement par l’État.

En chiffres

• Le plus ancien : le barrage du Couzon, mis en eau en 1812. 4e plus vieux barrage de France !
• Le plus récent : le barrage du Dorlay, mis en eau en 1973.
• Le plus haut et le plus grand : le barrage de Lavalette avec 60 mètres et 205 hectares de retenue d’eau.
• Le plus large et le plus épais : le barrage du Dorlay avec 320 mètres de longueur en crête, 150 mètres d’épaisseur à la base.

Trois types de barrages

Pour les bâtisseurs en herbe, la Métropole compte trois grands types de barrages :
Les barrages « poids », qui retiennent la poussée de l’eau grâce à leur propre poids. Ils sont très largement majoritaires dans le paysage métropolitain.

Les barrages « voûte », qui, à l’image d’une voûte de cathédrale, dirigent la pression de l’eau vers l’extérieur. Conçus dans les années 1950, ces barrages, moins épais que les barrages poids, sont aussi… moins sûrs.
La Métropole en comptait deux : le barrage du Piney, définitivement vidé en 2000, et le barrage des Plats, transformé en barrage « poids » entre 2012 et 2014.

Les barrages « multi-voûtes », qui combinent les caractéristiques des barrages « poids » et des barrages « voûte ». La Métropole en compte un, très esthétique : celui de Soulages.

Une randonnée de quelques kilomètres sur les hauteurs de La Valla-en-Gier permet d’observer ces trois différents types de barrages, avec ceux du Piney, de la Rive et de Soulages.

Barrage de la Rive
Barrage de Soulages