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Stronglight

Stronglight, un pro de l’industrie du cycle

Rangés sur des dizaines de mètres de présentoirs dans un vaste entrepôt, des disques d’aluminium dentés patientent sagement. Formes, diamètres, modèles, types de finition, matières, couleurs… On ne s’imaginait pas qu’il en existait autant de variétés !

S’ils sont pour l’instant parfaitement immobiles, ces esthétiques plateaux équiperont dans quelques semaines des vélos de ville, des vélos de course, des vélos électriques, des BMX… Et alors, ils tourneront, tourneront et tourneront encore, avalant les kilomètres sur toutes sortes de terrains.

Stronglight

Une entreprise stéphanoise de 117 ans

Installée à Saint-Étienne depuis sa naissance en 1906, Stronglight (pour « robuste » et « léger ») est une dame certes âgée, mais en pleine forme ! Depuis ses premiers pas dans le quartier du Soleil, à une époque où les bâtiments fraîchement construits étaient entourés de vastes champs, l’entreprise stéphanoise a toujours fabriqué et commercialisé le même type de produits pour bicyclettes : plateaux, pédaliers, pièces détachées, jeux de direction et, plus tard, des garde-boue et des porte-bagages.
Fondée par l’Alsacien Achille Haubtmann, dont une rue porte aujourd’hui le nom dans ce même secteur où il implanta Stronglight, la société connut son apogée dans les années 1970, employant plus de 500 salariés.

Ratant le coche de certaines évolutions (le développement du VTT) et percutée de plein fouet par la concurrence asiatique, Stronglight vivra dans les années 1990 des heures plus sombres, jusqu’au dépôt de bilan en 1993.
Rachetée par ses salariés, puis par un groupe, la société est à nouveau indépendante depuis 2008 et installée à deux pas du parc des sports de Méons depuis 2013.
« Nous avons un bureau commercial en Allemagne, mais toutes nos pièces sont fabriquées sur un seul et unique site : celui de Saint-Étienne, et nous n’envisageons pas d’en déménager », explique Joël Glotin, le PDG de Stronglight.

La société est aujourd’hui présente sur deux types de marchés. Tout d’abord, celui de la « première monte » : elle produit des pièces spécifiques en séries et les livre à des fabricants de vélos, qui les installent sur leurs appareils. Ensuite, le marché de remplacement, avec par exemple des plateaux compatibles avec différentes marques, pouvant ainsi faire office de pièces de rechange.

Stronglight

Le vélo électrique, tout naturellement

L’arrivée puis le développement du vélo électrique n’ont pas du tout pris Stronglight de court !
« Au fil de son histoire, notre entreprise a investi des marchés de niche, parmi lesquels les vélos mono-vitesse, donc des appareils ne fonctionnant qu’avec un seul plateau.
Coup de bol pour nous, le vélo électrique est également mono-plateau, nous étions donc faits pour nous entendre ! »
Travaillant déjà avec plusieurs marques de ce secteur, comme le Français Moustache, Stronglight poursuit actuellement son travail de R&D pour s’implanter encore plus profondément dans ce marché d’avenir.

Stronglight réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’international

Grandes marques et startups

Résolument tournée vers l’étranger, Stronglight réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’international. Principal client ? L’Allemagne.
« C’est le plus grand pays de vélo, résume Joël Glotin. Mais nous exportons dans l’ensemble de l’Europe du nord, de la Hollande aux pays scandinaves et au Royaume-Uni, ainsi qu’en Australie, au Japon, en Amérique du sud… »

En France, la société stéphanoise travaille avec de grandes marques comme Peugeot, Sunn et Intersport ainsi qu’avec d’autres de tailles plus modestes : « Nous répondons positivement à toutes les startups qui se lancent dans le vélo et développons pour elles des produits spécifiques et adaptés. Elles sont souvent attachées au « Made in France », ce qui nous correspond bien ! »
Le process reste dans tous les cas le même : discussions avec le client pour lui fabriquer un produit sur mesure répondant parfaitement à sa demande, puis conception d’un prototype pour qu’il puisse le tester.
Une fois cette étape validée, place à la production. « Notre savoir-faire, c’est essentiellement le travail de l’aluminium, indique Joël Glotin.
Livrée d’Autriche, la matière première est usinée, découpée, cintrée, peinte, dans nos ateliers… » Sur ces questions, comme en ce qui concerne l’important travail de recherche et développement mené par sa société, il n’en dira cependant pas plus : dans ce secteur concurrentiel, chacun protège jalousement ses recettes !