E-totem : des bornes de recharges ultra-rapides
Plus haute, plus compacte, et surtout plus performante, voici « e-fast », la dernière borne de charge d’E-Totem.
Mise sur le marché en 2022, cette station ultra-rapide est capable de recharger un véhicule électrique en 20 à 25 minutes, contre plus d’1 heure pour des bornes de charge « rapides » !
Mais là n’est pas le seul atout de ce concentré de technologie. Hervé Sonneville, président d’E-Totem, l’explique :
« La principale innovation réside dans le fait que cette station est dotée de 4 points de charge, qui se partagent la même puissance électrique. Son installation ne nécessite pas d’implanter un transformateur, le déploiement de ces bornes demande donc moins de travaux. Il est plus facile, plus rapide et moins coûteux. Ce qui permet d’en déployer plus… ce que tout le monde attend ! »
La question du développement de la voiture électrique est en effet intimement liée à celle du déploiement de bornes de charge électriques, et la problématique s’est longtemps résumée à un remake de l’histoire de l’oeuf et de la poule. Pour qu’il y ait des voitures électriques, il faut qu’il y ait des bornes, et pour qu’il y ait des bornes, il faut des voitures électriques…
Une offre crée dès 2010
La résolution de cette équation, E-Totem l’a longtemps attendue, car l’entreprise est née bien avant que le véhicule électrique n’ait le vent en poupe. C’est, en effet, en 2010, à la faveur de rencontres dans la cadre du cluster « Loire numérique », devenu depuis « Digital League », que l’idée d’E-Totem émerge.
La société est le fruit d’un rapprochement entre l’entreprise industrielle Atomelec, et deux PME stéphanoises du numérique : Doing et SFI. Ensemble, elles imaginent une solution totalement intégrée, en concevant et fabriquant non seulement les bornes mais également le système d’exploitation qui permet de proposer, valider et facturer la charge. Le développement du produit est rapide, son déploiement un peu moins…
« Dès 2010, nous avions toute la solution, mais pas les voitures », souffle Hervé Sonneville. Et pour cause, cette année-là, moins de 1 000 véhicules électriques sont immatriculésen France.
Un 1er déploiement sur le territoire
L’entreprise peut néanmoins compter sur le soutien de Saint-Étienne Métropole, qui l’héberge pendant trois ans au Bâtiment des Hautes Technologies (BHT), et lui offre un premier marché : son propre territoire. L’entreprise y implante 200 points de charge, y accroît sa visibilité et affine son offre, prête à conquérir un marché qui décolle enfin.
Aujourd’hui, E-Totem compte des agences à Paris, La Rochelle, Lille, Aix-en-Provence et Barcelone, et a déployé près de 8 000 points de charge dans l’hexagone, auprès de particuliers, d’entreprises ou de collectivités.
Après avoir remporté certains marchés prestigieux comme celui de la Métropole du Grand Paris, elle vise désormais ceux de grandes métropoles comme Lille, Nantes ou Montpellier, qui n’ont pas encore déployé de réseaux. Des marchés sur lesquels elle doit affronter une concurrence féroce.
« De gros opérateurs comme Spi, Eiffage, Vinci, se positionnent. Des énergéticiens, aussi, issus du monde du pétrole (Total, Shell, BP) ou électrique (EDF, Engie), élaborent leurs solutions, en plus de nombreux « petits » opérateurs qui achètent des bornes et des solutions informatiques. »
Une offre totalement intégrée
Pour se démarquer, E-Totem mise sur son expérience, son expertise, mais pas que. « De tous ces concurrents, nous sommes les seuls à avoir une offre intégrée. Cela nous permet d’agir vite, de faire évoluer notre offre pour coller au plus près aux attentes. »
Ultime argument : E-Totem conçoit et fabrique entièrement en France, avec des composants en grande partie fabriqués en France eux aussi. Loin d’être anodin.
