Dimitri Roussel : athlète architecte

Dimitri Roussel est le fondateur de l’agence d’architecture DREAM. Installé en Île-de-France, il réalise actuellement un immeuble au sein du village des athlètes des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024. Mais cet ancien diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne (ENSASE) reste très lié à la Métropole stéphanoise.

1 Dimitri Roussel est né à Firminy, a grandi à Saint-Étienne, dans les quartiers de Montreynaud et Montaud, et a été formé à l’École nationale supérieure d’architecture de Saint-Étienne. Il est aujourd’hui à la tête de DREAM, pour Dimitri Roussel Ensemble Architecture Métropole, une agence d’architecture installée à Paris et qui compte 42 salariés de 8 nationalités différentes.

2Il a répondu et remporté l’appel à projet pour la scénographie de l’exposition « Ça bouge en ville ! Sport et architecture pour demain ». Elle est à voir à l’église Saint-Pierre du site Le Corbusier jusqu’en janvier 2024. « Une expo dans ma ville natale, sur les liens entre l’architecture et le sport, au site Le Corbusier, je ne pouvais pas passer à côté ! »
Un des enjeux dans la conception des équipements sportifs de demain, identifie-t-il, « réside dans l’hybridation des usages entre le sport spectacle et de haut niveau et le sport santé, associatif et de proximité. »

3Dimitri Roussel a été retenu pour concevoir un des bâtiments du village des athlètes des Jeux de Paris 2024 à Saint-Ouen. Des espaces surcloisonnés dans un premier temps, mais imaginés avant tout dans l’optique finale de les transformer en logements après les Jeux.
« J’essaie de vivre chacun de mes projets comme la plus belle expérience, je n’aime pas hiérarchiser, mais celle-ci, c’est vrai, est magnifique », s’enthousiasme-t-il.

4 Ce bâtiment de 40 mètres de haut, qui accueillera la délégation française (il en est fier), est bâti en structure bois. Au dernier étage, bordé de baies vitrées offrant une vue imprenable sur Paris… des terrains de basket 3×3. Une référence à son passé de basketteur professionnel, notamment à Saint-Étienne et Andrézieux-Bouthéon au début des années 2000. « Ces terrains seront exploités par une société privée après les Jeux sur le même principe que les terrains de soccer five », explique-t-il, mais auront aussi une fonction sociale, avec des créneaux réservés localement aux scolaires.

5 L’agence Dream s’est notamment spécialisée dans la conception de bâtiments en structure bois, « un levier pour faire entrer la ville dans une démarche durable ». C’est elle qui a notamment signé le programme « In Wood » dans le quartier du Soleil à Saint-Étienne (60 logements), dont les coûts de construction seront, revendique-t-il, « parmi les plus bas de France. »

6 En tant qu’architecte, Dimitri Roussel se dit militant d’une écologie sociale et environnementale. Il est attaché au caractère évolutif de ses réalisations ; son bâtiment du village des athlètes des Jeux de Paris 2024 est en une parfaite illustration.
« Les formes restent, mais les fonctions changent », explique-il. « L’architecture, c’est concevoir des espaces pour les usages d’aujourd’hui mais aussi de demain. C’est intégrer cette notion de résilience. »